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Sports motorisés

«J’ai besoin de retrouver le rythme»

Rentrée mondiale décevante pour Valentin Guillod, 31e et 27e, dimanche à Kegums, en Lettonie

Valentin Guillod aura l’occasion de se reprendre, ce week-end à nouveau, en Lettonie.

 Gilles Liard

Gilles Liard

11 août 2020 à 04:01

Motocross » Rien ne remplace la compétition. Valentin Guillod a vérifié ce truisme à ses dépens, dimanche à Kegums. Lors de la reprise du championnat du monde MXGP au sortir de la pause forcée par le Covid longue de cinq mois, le Fribourgeois a dû se satisfaire des 31e et 27e places au Grand Prix de Lettonie. Des résultats qui pointent à des lieues de ses ambitions de top 15. «Ces performances ne me font pas rêver», admet l’infortuné, loin des promesses entrevues à l’entraînement et lors de ses récentes courses de préparation à Bullet, aux Pays-Bas et en France.

Sur le difficile tracé letton au revêtement dur et glissant à la fois, le Lacois n’a pas pu s’exprimer à souhait. La faute à un levier d’embrayage brisé en première manche, conséquence d’une dérobade de sa roue arrière et à un subit fléchissement physique dans les dix dernières minutes de la seconde épreuve. Avant ce double incident, Valentin Guillod pointait en 20e position, soit aux portes des points. Sa déception levée, le Fribourgeois posait une analyse lucide de sa performance: «En qualification déjà, je ne parvenais pas à trouver les bonnes trajectoires ni les bonnes sensations. Je ne me sentais pas en sécurité sur cette piste, ne roulant qu’à 70% de mes possibilités. Un handicap insurmontable face à une concurrence relevée.»

Pulsations trop élevées

Valentin Guillod approfondit son raisonnement, mettant le doigt sur les déboires physiques qui ont tronqué ses saisons 2017 et 2018. Et, en 2019, bien qu’il ait dominé le championnat de Suisse, il n’a retrouvé la scène mondiale qu’à une seule reprise, en Allemagne (13e): «Je constate qu’il me faudra du temps, trois ou quatre courses peut-être, pour retrouver mon niveau d’antan (il s’était classé 9e mondial en 2016, ndlr). Je dois me reconstruire, ce n’est que le temps et la compétition qui me permettront de franchir les paliers. Je dois accepter ce fait et faire preuve de patience, bien que j’espère passer ces étapes le plus tôt possible.»

Le pilote de Môtier-Vully n’a pas négligé sa préparation durant le confinement. Bien au contraire. Sitôt les frontières voisines rouvertes, il a filé en Belgique, enchaînant les sorties dans le sable. «J’ai mis à profit le break pour combler mon déficit physique. Reste maintenant à traduire cela sur la moto, le jour J.» Dimanche, le garçon a bataillé dans des fréquences cardiaques trop élevées: «J’étais dix pulsations au-dessus de ma moyenne enregistrée à l’entraînement. Je me suis épuisé prématurément. Sont-ce la crispation, le stress? Les deux, sans doute.»

Calendrier compressé

Remodelé, le calendrier 2020 prévoit 14 épreuves (28 courses) compressées sur trois mois, contre sept ordinairement. Un véritable marathon, qui nécessitera une approche intelligente de l’entraînement axé sur la récupération active. Ainsi, hier matin, Valentin Guillod s’est-il offert une sortie à vélo, avant d’enfourcher sa moto aujourd’hui, mais à potion doucereuse. Car dès demain, ainsi que ce dimanche, le gratin mondial retrouvera ce même tracé de Kegums pour deux nouveaux Grands Prix: «Je vais me concentrer pour rouler à 100% de mes capacités. C’est à cette condition que je parviendrai à réintégrer le top 15.»

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