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Sports de combat

Une première depuis… 2008!

Benjamin Gapany et Lario Kramer ont obtenu une couronne à la fête alpestre du Lac-Noir. Objectif atteint

Fête alpestre de lutte suisse Benjamin Gapany (culot claire) Photo Lib/Alain Wicht, Lac-Noir,le 19.06.2022Alain Wicht/Alain Wicht/La Liberté

 Patricia Morand

Patricia Morand

20 juin 2022 à 04:01

Lac-Noir » Benjamin Gapany et Lario Kramer ont tenu leur rang hier sur le campus du Lac-Noir. Le Gruérien et le Lacois, couronnés fédéraux, ont tous deux glané des lauriers. C’est la première fois que les Fribourgeois ont obtenu deux couronnes depuis 2008 (Zbinden, Kindlimann) et même depuis 2007 (Zbinden, Pellet) en considérant que le second nommé, Zurichois, n’était que de passage dans un club de la région durant son apprentissage.

En ce dimanche 19 juin, peu après 16 h, Benjamin Gapany s’est retrouvé pour la première fois au dos en cette année de fête fédérale. Après six ou sept tentatives, le Gruérien de 27 ans a subi un sévère retour de bâton de la part de Severin Schwander et perdu ce qui était son cinquième duel de la journée. «Pour prétendre à la passe finale, je devais gagner. J’ai donc pris tous les risques. Si je n’avais pas tenté d’obtenir ce sucre que représente une finale, je n’aurais pas perdu… J’ai joué et j’ai perdu. C’est le jeu… Les juges ont récompensé ma lutte offensive en me donnant un 8,75 (en principe, c’est 8,50 pour une défaite, ndlr).»

Benjamin Gapany n’est donc pas passé si loin d’un exploit. «Cela motive. Il faut se dire que cela va venir.» Reste son parcours solide avec quatre succès pour un nul et un revers, un enchaînement qui lui a permis d’ajouter une deuxième couronne du Lac-Noir à son palmarès après celle de… 2014. «J’ai surtout une très grosse feuille de notes. J’ai mis au dos deux couronnés fédéraux (Nötzli et Schenk) et cela compte aussi. Je n’ai affronté que de bons lutteurs.» Le Gruérien a souffert de la chaleur, comme tout le monde. «C’était violent! Le duel face à Schwander m’a demandé beaucoup de jus. Je suis content que cela soit fini», a-t-il avoué après son dernier passage sur les ronds de sciure.

Kramer et les Bernois

Privé de couronne pour un quart de point en 2019 au Lac-Noir et carrément de fête pour cause de blessure l’année dernière, Lario Kramer a remis l’église au milieu du village hier. Le Lacois de 27 ans s’est agenouillé devant les demoiselles d’honneur, comme en 2018. Il a bouclé sa journée avec quatre succès pour un nul et un revers, devant le futur vainqueur Florian Gnägi: «J’ai pris beaucoup trop de risques contre lui. Nos précédents duels s’étaient terminés sans décision. Je voulais gagner… J’ai essayé de m’imposer face à Sempach, mais j’ai renoncé à prendre le risque ultime. J’ai affronté beaucoup de Bernois, même le grand espoir Michael Moser (16 ans, ndlr), et j’ai atteint mon objectif. J’ai ma cinquième couronne de l’exercice et je suis en bonne santé. Cela ne va pas de soi.»

Ce ne sont pas Romain Collaud, Antoine Ducry, Etienne Ducrest ni Dorian Kramer, son frère, qui diront le contraire. Blessé au haut du corps depuis la fête valaisanne en mai, le Broyard n’est toujours pas remis. Le Sarinois et le Gruérien n’ont pas terminé la Vaudoise le 12 juin, et le dernier nommé a été touché au genou hier lors de sa 4e passe. «Cela pourrait être les ligaments croisés. Je dois encore subir des examens. On verra…» Autant de cartouches qui risquent de manquer pour le rendez-vous phare de Pratteln à la fin du mois d’août.

Victime d’une fracture du métacarpe à la fin du mois d’avril, Johann Borcard est, pour sa part, sur la pente ascendante. Une semaine après sa couronne vaudoise, le Gruérien a vécu une belle matinée au pied du Schwyberg. «Mais cela ne s’est pas passé comme je voulais dans l’après-midi. Je n’arrive pas à tirer mes prises favorites avec ma main douloureuse. Cela me gêne. Je garde confiance», conclut-il.

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