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Sports de combat

Shqipjon Hoti ou la boxe conjuguée à tous les temps

Après un retour remarqué cet été, le lourd-léger fribourgeois croisera les gants ce samedi à Berne. Pas à pas, il espère intégrer le top 100 mondial.

Portrait du boxeur Shqipjon Hoti de retour au niveau proJean-Baptiste Morel

Pierre Salinas

Pierre Salinas

24 novembre 2023 à 16:25

Temps de lecture : 1 min

La nuit vient de tomber sur les falaises du Gottéron. Derrière la porte métallique de la salle du Boxing Club Fribourg, une musique rythme les étirements et la gestuelle d’une trentaine d’adeptes appliqués, hommes et femmes confondus. Au centre, le ring est en attente de combattants. Dans une pièce adjacente, Shqipjon Hoti (25 ans) s’adonne en solo à des tractions, sous l’œil complice de son entraîneur Martin Humbert. Un salut poli de la tête et le voilà affairé entre haltères et élastiques, instruments avec lesquels il fortifie ses bras et ses colonnes dorsale et abdominale.

Bio express

> 25 ans

> 1,92 m, 87 kg

> Originaire du Kosovo

> Arrivé en 2002 à Fribourg, où il est toujours domicilié.

> Club: Boxing Club Fribourg

> Catégorie: lourd-léger

> Palmarès amateur: 20 combats (dont 11 succès et un nul)

> Palmarès professionnel: 5 combats, 5 victoires, les deux dernières avant la limite.

> Classement sur BoxRec: 160e mondial de sa catégorie, qui recense 1299 classés.

La pause. Rejoint par Egzon Haradinaj, le manager providentiel qui lui a ouvert une seconde carrière, Shqipjon Hoti s’avance à pas feutrés vers l’intrus de la soirée, paré pour l’interview. L’homme a une trajectoire atypique. Après avoir fêté son troisième succès chez les pros en décembre 2018, le poids lourd-léger fribourgeois a connu un break forcé de 55 mois. Motif? «Le contrat que j’avais signé avec mon ancien manager m’a bloqué pendant trois ans», répond-il sobrement. Avant de s’empresser de préciser qu’il n’a jamais cessé l’entraînement, malgré l’absence de compétition.

Retour tonitruant

Venu à la boxe à 10 ans dans le sillage de son frère aîné et après avoir goûté au karaté, Shqipjon Hoti conjugue le noble art à tous les temps. Une vocation qu’il pratique au quotidien: «J’ai boxé toute ma vie, enchaîne le pugiliste. Un jour, c’était le printemps passé, je me suis retrouvé seul à seul avec Egzon et on s’est dit qu’on ne pouvait pas laisser les choses stagner ainsi.»

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