Lutte. Johann Borcard et Lario Kramer font le plein de confiance à l’extérieur

Lutte suisse » Vingt jours avant la fête fédérale de Pratteln, les «Petit Poucet» ont donné un signal fort lors de celle de l’association du nord-ouest de la Suisse, hier à Brugg. Représentants l’association romande en Argovie, Johann Borcard et Lario Kramer ont obtenu chacun une couronne. Le Gruérien et le Lacois pètent la forme. De quoi renforcer leur confiance et celle de tous leurs camarades fribourgeois, vaudois, valaisans et neuchâtelois qui ont effectué leur camp en Singine avant le grand rendez-vous de l’année durant le week-end. Borcard et Kramer sont les premiers Romands à ramener des lauriers d’une fête d’une autre association que la leur en 2022.

«C’est assez frustrant d’être passé si près d’un succès contre un couronné fédéral.»
Johann Borcard

Battu d’entrée de jeu par Tiago Vieira, Johann Borcard (28 ans) a pu compter sur Dorian Kramer, le frère de Lario, pour retrouver son souffle. «Je n’étais pas au top et je ne devais surtout pas perdre contre lui… Il pèse 160 kg et j’ai pris un coup, tout son poids sur le corps alors que j’avais encore le bras dans le dos. J’ai eu mal toute la journée, mais j’ai serré les dents», explique au téléphone le Gruérien qui a parfaitement réagi avec quatre succès et un nul – lors de sa 3e passe, contre le «fédéral» David Schmid. «Je l’ai souvent affronté, avec chaque fois un nul à la clé. Nous avons un peu le même style. Il aime lutter au sol. J’ai dominé. Il m’a manqué trois fois deux centimètres pour gagner. C’est assez frustrant d’être passé si près d’un succès contre un couronné fédéral.»

Un final convaincant

Johann Borcard n’a pas desserré l’étreinte. Il a dominé Brun, qui avait surpris Lario Kramer en deuxième passe, puis disposé en dernier lieu de Roger Erb pour s’offrir la 29e couronne de sa carrière, sa quatrième de la saison et sa sixième d’association. «Erb, ce n’est pas n’importe qui. Il perd rarement», rappelle-t-il.

Cette performance d’ensemble n’est pas anodine pour le Gruérien. «Cette couronne est importante. Elle fait du bien à la tête et au moral. Ma saison a commencé tard (en raison d’une blessure à la main, ndlr). J’avais manqué les lauriers de peu au Rigi. Je tenais à en obtenir à l’extérieur avant la fête fédérale. C’est fait. J’ai chaque année ramené une couronne d’outre-Sarine ces dernières années…»