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Ski

Daniel Yule, le chamois de Kitzbühel

Septième après la première manche, le Valaisan s’impose comme en 2020 sur la piste du Ganslern


Alexandre Lachat, Kitzbühel

Alexandre Lachat, Kitzbühel

23 janvier 2023 à 02:01

Slalom » «C’est incroyable ce qui m’arrive. En ski, il y a Kitzbühel et tout le reste. Alors, oui, gagner deux fois ici, après mon premier succès de 2020, et à chaque fois devant le Terminator (Arnold Schwarzenegger, ndlr), c’est quelque chose de vraiment très spécial.»

Il est aussi ému qu’heureux, Daniel Yule. Dans une ambiance complètement délirante et sous un soleil retrouvé, le Valaisan de 29 ans vient de cueillir son sixième succès en Coupe du monde: trois à Madonna di Campiglio, un à Adelboden et, donc, deux ici à Kitzbühel, sur cette piste du Ganslern, qui semble lui convenir à merveille. Ou alors seraient-ce les manches tracées par son entraîneur Matteo Joris? «Il y a trois ans, c’est vrai, c’était déjà lui qui avait piqueté le second parcours ici», rigole le skieur du val Ferret au bonnet vert. «Je ne peux pas prétendre le contraire: oui, j’aime les parcours tracés par Matteo, ils sont vivants.»

Une 2e manche de feu

Bon 7e sur le premier parcours, à 0’’85 du leader provisoire Manuel Feller, Yule a livré une seconde manche de feu. Des six qui devaient encore s’élancer après lui, personne n’a pu rivaliser: Loïc Meillard et Ramon Zenhäusern ont fini 6e et 7e, Clément Noël 8e, Linus Strasser a échoué au pied du podium pour un centième, Lucas Braathen a arraché la 3e place, derrière un Dave Ryding remonté du 16e au 2e rang. Le malheureux Feller, lui, est parti à la faute.

«Je pensais pouvoir aller chercher le podium mais pas forcément la victoire», poursuivait Daniel Yule. «Mais quand j’ai vu ce que mon pote Dave Ryding avait fait, je me suis dit que moi aussi je pouvais le faire.» Il s’est alors mis à sauter d’une porte à l’autre à la manière d’un chamois auquel rien ne semble pouvoir arriver! Quoi de plus naturel, au fond, dans cette contrée où le prix réservé à chaque vainqueur est un… chamois d’or?

«J’aime cette piste et j’ai adoré skier dans ce froid et sur cette neige dure. Si les gens connaissent la danse du froid, il ne faut surtout pas qu’ils hésitent!» Yule – de père anglais et de mère écossaise – l’a ainsi emporté avec 0’’40 d’avance sur son pote britannique Dave Ryding et 0’’41 sur le Norvégien Lucas Braathen. C’est sa deuxième victoire de la saison, après celle obtenue avant Noël à Madonna di Campiglio.

Demain soir déjà, ce sera Schladming. «Un beau combat, dans une ambiance magnifique», se réjouit-il déjà. Et avec à nouveau un Daniel Yule de feu? On prend les paris?

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