Gottéron battu 5-0 à Langnau. «Un naufrage difficile à expliquer»
Livrant l’une des pires entames de match de son histoire, Gottéron a sombré à Langnau (5-0)
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Pierre Schouwey, Langnau
25 janvier 2023 à 02:01
Hockey sur glace » Au moment de préparer le premier match de la semaine, Christian Dubé a rappelé «plusieurs fois» le scénario du 3 décembre. Arrivé à Langnau sur un patin ce jour-là, Gottéron s’était retrouvé mené 3-0 après 9 minutes et 31 secondes. Malgré la mise en garde du staff, les Fribourgeois ont réussi à faire pire. Il n’y a même pas besoin de fouiller dans les archives pour affirmer que la première période des Dragons d’hier, conclue sur le score de 5-0, est l’une des pires de l’histoire du club.
Transpercés de toutes parts par une équipe en perte de vitesse mais toujours redoutable à domicile, les visiteurs ont en ramassé quatre en 7’48. Oui, oui, quatre en moins de huit minutes! Un départ fatal à Connor Hughes, qui, abusé sur quatre des six premières tentatives bernoises, n’aura cumulé qu’un quart d’heure de jeu sur la glace de l’Ilfis en deux titularisations cette saison. L’endroit est maudit, l’adversaire aussi. Avec ce troisième succès en autant de confrontations, Langnau a collecté 8 points sur 9 contre ce Gottéron qui aime décidément prendre ses supporters à contre-pied.
Loic Perrin avec mention
«C’est inacceptable de livrer une si mauvaise prestation à ce moment-là de la saison», tonne Andrei Bykov, gêné autant par le fond que la forme. «C’est un naufrage difficile à expliquer. Nous avons commis trop d’erreurs et les buts n’arrêtaient pas de tomber…» Le cinquième et dernier ayant été inscrit à la 12e minute déjà, Christian Dubé a eu le temps de se faire une raison. Etonnamment calme à l’heure de l’interview, le technicien québécois a néanmoins fustigé «le manque de respect de certains joueurs à l’encontre de la ligue». Avant de préciser aussitôt: «Je ne fais pas allusion aux étrangers. D’autres, par contre, jouent sur un patin, c’est désolant…»
Alors que le mal était fait depuis longtemps, Gottéron a nettement dominé la suite de la rencontre, sans réussir à déjouer Stéphane Charlin. Mauvais défensivement pendant 20 minutes, les Dragons l’ont été en attaque les 40 suivantes. Et ce n’est pas tout.
«Je ne m’attendais pas à jouer, encore moins à parler à la presse!»
Loïc Perrin
Coach challenge douteux demandé sur le troisième goal, but sur le power-play consécutif à cette décision, situations spéciales mal négociées, combativité inexistante, nonchalance criarde, blessure de Marcus Sörensen: la liste des mauvais choix et des mauvaises nouvelles est longue. La liste des satisfactions, elle, se résume à un nom: Loic Perrin. «C’est bien le seul point positif», acquiesce Dubé.
Parfait inconnu jusqu’à hier 19h55, le môme de 18 ans a été propulsé sur le devant de la scène au plus fort de la tempête, autrement dit à 4-0. Et dire que le Payernois d’origine aujourd’hui installé à Neyruz n’a dû sa présence dans la première équipe qu’à la blessure d’un autre Loïc neyruzien, Galley de son nom. «J’ai appris lundi soir que j’allais être du voyage. Je ne m’attendais pas à jouer, encore moins à parler à la presse! Il y avait beaucoup d’émotions et de pression au moment d’aller m’installer dans la cage», raconte celui qui a capitulé sur le deuxième tir qui lui a été adressé. «J’ai fait une erreur de positionnement, mais à aucun moment je ne me suis dit que j’allais vivre une soirée compliquée.»
A raison! Peu alerté par la suite, l’habituel portier des M20 – remplaçant deux jours plus tôt dans sa vraie catégorie de jeu – s’en est brillamment tiré avec une fiche de 94,7% d’arrêts. «Chaque jeune hockeyeur rêve de ses débuts en National League. Je garderai malgré le résultat un bon souvenir de ce match.» Au moins un!
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