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Hockey sur glace

Père au foyer et hockeyeur du dimanche. à Lévis, la vie presque normale de David Desharnais

L’ancien attaquant de Fribourg-Gottéron coule une retraite tranquille dans la banlieue de Québec, à la maison mais aussi et toujours sur la glace. Sa priorité? Le bien-être de sa petite famille.

David Desharnais continue d’enfiler son équipement, a minima deux fois par semaine. © Alain Wicht-archives

Pierre Schouwey

Pierre Schouwey

27 février 2024 à 11:40

Temps de lecture : 1 min

David Desharnais a du retard sur l’horaire prévu. «L’avion n’est pas à l’heure, désolé», s’excuse par message le Canadien qui, aussitôt arrivé à destination, tiendra sa promesse. «Salut, comment ça va à Fribourg?» Le ton est enjoué. L’accent, lui, n’a pas bougé. «C’était un petit vol d’une heure, précise-t-il au bout du fil. Avec plusieurs anciens joueurs, nous allons affronter une équipe de mineurs – de gens qui travaillent dans une mine, oui, c’est ça – à Val-d’Or. Ils pensent affronter une sélection d’ex-baseballeurs qui ont commencé le hockey il y a trois ans. Nous allons faire semblant de ne pas savoir patiner pendant un tiers, pour mieux les surprendre dans les deux périodes suivantes. Bref, c’est une longue histoire.»

Finis, les tracas des résultats. Envolée, la peur du compétiteur obsédé par ses statistiques – il les connaissait par cœur – de ne pas faire son point par match. Derrière lui, l’obligation de voyager loin des siens deux à trois soirs par semaine. Près d’une année après son départ à la retraite, l’ancien attaquant de Fribourg-Gottéron s’amuse sans arrière-pensée dans son Québec natal. «L’autre jour, j’ai participé à un match de gala entre anciennes gloires des Canadiens de Montréal et des Nordiques de Québec. Un vrai plaisir. Par rapport à d’autres, qui se plaignent d’un genou ou d’une épaule, je suis chanceux d’être en bonne santé. Mon style de jeu m’a évité passablement de bobos, j’en suis conscient et reconnaissant.»

Profiter des enfants

Autant de petits rendez-vous entre «chums» qui lui permettent de chasser la déprime post-carrière. «Je ne l’ai pas ressentie, ou très peu. Il faut dire que j’ai gardé une partie de ma routine d’avant. Le lundi, je joue au hockey le matin. Le jeudi aussi. Ces deux petits matches, ils me sauvent la vie.» Et «DD», dont le numéro 15 sera retiré par les Saguenéens de Chicoutimi, son ancienne équipe junior, le 15 mars prochain, de poursuivre l’introspection à haute voix: «Ce n’est pas le hockey à proprement parler qui crée le manque, plutôt la camaraderie et les discussions de vestiaire. En ce sens, je suis heureux d’avoir pu conserver un point d’ancrage avec mon monde d’avant.»

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