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Football

Une finale pleine de promesses

L’Espagne ou l’Angleterre remportera demain, pour la première fois, la Coupe du monde féminine


19 août 2023 à 04:01

Football » L’Espagne et l’Angleterre s’affronteront demain dès 12h à Sydney en finale de la Coupe du monde dames. Les deux équipes n’ont encore jamais gagné la compétition majeure du football féminin. Lors de l’Euro 2022 remporté à domicile par les Anglaises, celles-ci avaient éliminé les Espagnoles (2-1 ap) en quart de finale au bout d’un match serré. Georgia Stanway avait délivré les Lionnes en signant le but décisif à la 96e. L’Espagne avait pris l’avantage par Esther Gonzalez (54e), Ella Toone égalisant à la 84e.

Pour arriver en finale du Mondial cet été, l’Espagne a d’abord battu le Costa Rica 3-0 et la Zambie 5-0, avant de chuter lourdement contre le Japon (0-4). La Roja a ainsi pris la 2e place du groupe C. En 8e de finale, elle a surclassé la Suisse (5-1) avant de s’imposer contre les Pays-Bas (2-1 ap) et la Suède (2-1). Pour sa part, l’Angleterre a remporté ses trois rencontres du groupe D, d’abord péniblement contre Haïti (1-0) et le Danemark (1-0), puis largement contre la Chine (6-1). Dans la phase à élimination directe, les protégées de Sarina Wiegman ont écarté – difficilement – le Nigeria (0-0 ap, 4-2 tab), puis la Colombie (2-1) et l’Australie (3-1).

Une équipe remodelée

Le parcours de l’Espagne peut surprendre après les troubles internes survenus en automne 2022, une quinzaine de joueuses réclamant la tête du sélectionneur Jorge Vilda. Celui-ci, avec l’appui de sa Fédération, a tenu bon et remodelé l’équipe, avec un succès certain. Alors que la star Alexia Putellas, de retour de blessure, évolue assez loin de son meilleur niveau, d’autres joueuses se sont révélées en Océanie. A commencer par la jeune et rapide Salma Paralluelo (19 ans), qui incarne l’émergence de la Roja sur la scène internationale.

Les Pays-Bas et la Suède peuvent en témoigner. L’attaquante a marqué en prolongation pour éliminer les Néerlandaises en quart (2-1 ap), puis à la 81e lors de la demi-finale face aux Scandinaves (2-1). A chaque fois, elle a démarré la rencontre comme remplaçante. Ce rôle colle aux qualités de vitesse et de percussion de cette ancienne championne d’athlétisme, capable de faire exploser les verrous défensifs les plus hermétiques.

Avec ses joueuses d’expérience Lucy Bronze et sa capitaine Millie Bright, l’Angleterre s’appuiera sur son vécu. «On sait comment gagner les finales, l’Espagne ne sait pas», a lancé Lucy Bronze, titrée à domicile à Wembley l’année dernière. «Gagner l’Euro nous a donné beaucoup de confiance. Cette année, nous avons perdu des joueuses importantes (Beth Mead, Leah Williamson, ndlr), mais cela nous a rassemblées encore plus», a poursuivi l’ancienne Lyonnaise, qui a cumulé expérience et trophées à l’OL.

Emotions maîtrisées

Contre l’Australie en demi-finale, les joueuses de Sarina Wiegman ont montré tout leur calme et leur vécu des grandes compétitions. Surtout au moment de l’égalisation de la star Sam Kerr d’une frappe sublime de 24 m, qui a réveillé les 75 000 fans «Aussie» de l’Australia Stadium. En un quart d’heure, Lauren Hemp et Alessia Russo ont éteint le stade et anéanti tout espoir des «Matildas». Comme face à la Colombie en quart de finale, portée par un public bruyant et qui a rempli les stades, les Anglaises ont su maîtriser leurs émotions et être efficaces quand il le fallait, malgré l’ouverture du score des «Cafeteras». L’équipe s’est également appuyée sur l’expérience de la capitaine des Lionnes Millie Bright (29 ans), notamment pour faire face aux blessures et à l’évolution permanente de l’effectif pendant le tournoi.

«A chaque match, nous avons prouvé quelque chose de différent dans notre façon de jouer, ce dont nous sommes capables. Nous sommes capables de nous adapter à ce que les équipes nous proposent», a expliqué la défenseure centrale de Chelsea. ats


Un chiffre d’affaires de 570 millions de dollars

La Coupe du monde 2023 dames, «la plus grande et la meilleure de tous les temps», a généré plus de 570 millions de dollars (520 mio de francs), s’est félicité le président de la FIFA Gianni Infantino. Le dirigeant suisse a par ailleurs appelé les femmes, fortes de ce succès, à «choisir les bons combats (…) pour nous convaincre, nous les hommes, de ce que nous devons faire».

«Je dis à toutes les femmes – et vous savez que j’ai quatre filles, donc j’en ai quelques-unes à la maison – que vous avez le pouvoir de changer», a-t-il déclaré à la Convention de football féminin de la FIFA, sous des applaudissements tièdes. La déclaration d’intention assez vague du président de l’instance – «Avec les hommes, avec la FIFA, vous trouverez des portes ouvertes. Poussez-les, elles sont ouvertes», a-t-il ajouté – a provoqué une réaction ironique de l’attaquante norvégienne Ada Hegerberg qui a écrit sur X (ex-Twitter): «Travailler sur une petite présentation pour convaincre les hommes. Qui est partant?» La compétition coorganisée par l’Australie et la Nouvelle-Zélande «a dépassé 570 millions de dollars de chiffre d’affaires, ce qui nous a permis d’atteindre le seuil de rentabilité», a expliqué Infantino depuis Sydney. ATS

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