Ils passeront tous l’hiver au chaud
Le premier tour de 2e ligue interrégionale s’est terminé dimanche, le moment de faire le bilan des régionaux
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15 novembre 2021 à 02:01
Les bonnes surprises
La Tour/Le Pâquier Si personne ne s’attendait à voir le FC Fribourg décroché, personne non plus ne voyait les Tourains truster le haut du classement. Leaders durant la majeure partie du premier tour, les Gruériens ont subi le surplus de fatigue lors des trois dernières rencontres pour perdre la tête du groupe 2 au profit de Coffrane. Mais rappelons que, comme à son habitude, l’entraîneur Cédric Tona ne visait que le maintien. Avec 28 points, la mission est pratiquement réussie. Il faudra désormais retrouver le collectif qui avait fait la force des Tourains durant leur incroyable série de dix matches sans défaite pour se battre avec Coffrane et Portalban/Gletterens jusqu’au bout.
Portalban/Gletterens Passé pas loin de la relégation la saison dernière, sauvé uniquement sur le tapis vert, Portalban/Gletterens est la demi-surprise de ce premier tour. Les Broyards ont su bâtir sur leurs échecs de la fin du printemps pour se hisser à la deuxième place de ce premier tour. «Quand j’étais arrivé l’année passée, l’équipe était en place, mais le mental n’était pas présent, rappelle Edin Becirovic. Mon premier objectif était de donner une nouvelle dynamique. Je savais quoi faire, mais encore fallait-il que cela fonctionne.»
Heureusement pour l’entraîneur, la sauce a pris, le tout basé sur une défense de fer, la meilleure du groupe 2. Hier encore, les Pêcheurs ont su faire le dos rond face aux assauts de Châtel-Saint-Denis pour l’emporter grâce à un but inscrit sur leur première réelle occasion. «Châtel avait fermé le milieu de terrain et nous étions perdus en début de match, explique Edin Becirovic. Mais nous avons cherché la solution et l’avons trouvée. Cela nous a libérés.» Et si elle était là la recette miracle des Broyards: tels des caméléons, savoir se métamorphoser au fil des rencontres et des adversaires. Deuxième derrière Coffrane, Portalban/Gletterens a toutes ses chances pour jouer le haut du classement jusqu’au bout.
Farvagny/Ogoz Alors que Farvagny/Ogoz filait du mauvais coton en début de saison, la défaite à la maison contre Châtel-Saint-Denis (1-2) à la fin septembre a semble-t-il eu l’effet d’un électrochoc. Depuis, les Giblousiens n’ont perdu qu’une fois en sept rencontres, remportant cinq matches dans la foulée. De candidat à la bataille autour de la barre, les hommes d’André Tinguely sont passés quatrièmes, à sept unités du trio de tête. La force de Farvagny/Ogoz en vue du deuxième tour pourrait être sa stabilité. Alors que les autres formations du haut du tableau risquent de connaître passablement de mouvement, la formation de Pra-Novi n’a pas pour habitude de révolutionner son effectif.
Châtel-Saint-Denis Le néopromu détonne et, surtout, cartonne. Hier encore, ils sont arrivés au stade des Grèves pour déranger le deuxième du classement Portalban/Gletterens. Dominateurs, les Veveysans auraient pu ouvrir la marque à quatre reprises. A la mi-temps, ils comptabilisaient déjà 11 corners. «Je suis très fier de mon équipe, s’exclame Duilio Servadio. Nous n’avons jamais été dépassés par des équipes qui, pourtant, ont l’habitude de ce niveau de jeu. Nous dominons à nouveau une bonne partie du match aujourd’hui (hier, ndlr).» L’entraîneur est persuadé que sa formation peut viser plus haut que son huitième rang lors du deuxième tour. «Même une place dans les trois premiers ne serait pas volée», assure-t-il. Durant l’hiver, le contingent veveysan va subir une cure d’amaigrissement. «J’ai 24 joueurs et c’est beaucoup trop, cela devient ingérable. Il va falloir diminuer», prévient Duilio Servadio.
Les déceptions
Fribourg Des envies de première ligue, un effectif XXL, le FC Fribourg avait mis les petits plats dans les grands pour retrouver la quatrième division helvétique et l’annoncer clairement en début de saison. Malheureusement pour les Pingouins, les individualités n’ont jamais su former un groupe homogène. Samedi encore, lors de la chiche victoire 1-0 face au Stade-Payerne, des joueurs ont failli en venir aux mains alors qu’ils jouent pour la même équipe. Depuis le départ de Turgut Akdag, en oubliant le carton 9-2 face à Saint-Maurice, les Fribourgeois soufflent le chaud et le froid et peinent à enchaîner deux résultats positifs de suite. Mais attention, l’entre-deux tours réserve toujours des surprises et le FC Fribourg, sixième n’est qu’à huit points du trio de tête. Reste à savoir si le comité gardera sa confiance en Joël Corminbœuf, venu jouer les pompiers pour les quatre derniers matches (deux victoires, deux défaites).
Stade-Payerne Si le FC Fribourg a soufflé le chaud et le froid, que dire du Stade-Payerne qui avait, lui aussi, un bel effectif sur le papier au moment de commencer la saison? Quand les Broyards semblaient enfin trouver le rythme, ils passaient ensuite quatre matches sans marquer un but. La défaite de samedi face à Fribourg résume à elle-même le premier tour du Stade-Payerne: que de rendez-vous manqués. «Nous méritions peut-être quatre points de plus, estime Pierre-Alain Schenevey, l’entraîneur. Nous avons eu une préparation freinée par des blessures et, ensuite, il nous a manqué de constance, surtout en attaque.»
Stade-Payerne a dû faire avec les blessures, le Covid-19 et, la vie professionnelle de certains. Typiquement, Adrien Zbinden, meilleur buteur du groupe 2 la saison dernière, n’a pu jouer que quatre rencontres sur 13. «Au-delà de ces soucis, c’est surtout le dernier geste que nous devons améliorer et le mental.» Mais Pierre-Alain Schenevey est loin d’être défaitiste. Septième du groupe 2, le Stade-Payerne est en embuscade pour le second tour. «Si je récupère mes joueurs, je sais que j’ai une belle équipe», assure l’entraîneur.
Romont Formation de la région la moins bien classée du groupe 2, Romont n’a que deux petits points de marge sur la barre et Saint-Maurice, le premier relégable. Les hommes d’Angelo Caligiuri pourront pester contre leur mauvais départ avec un petit point en quatre matches. Au final, les Glânois ont su faire des résultats contre les formations du bas de tableau et même réaliser quelques coups comme face à Fribourg (2-2). En nette amélioration depuis le début du mois d’octobre, le jeu romontois est intrinsèquement lié à la réussite de ses attaquants et notamment Ilirjan Mehmetaj, meilleur artilleur du groupe 2.Guin La sauce singinoise n’a jamais pris. Reformé autour de joueurs locaux et notamment l’arrivée de Christian Schneuwly directement depuis la Challenge League, Guin n’a jamais perdu dans son Birchhölzli, c’est sa force, mais n’a réussi à gagner qu’une fois à l’extérieur. C’était à Châtel-Saint-Denis, le 17 septembre. L’équipe est attrayante et pétrie de talent, son entraîneur, David Vogelsang, a su faire des choix forts dans son alignement, mais c’est en défense que cela pèche. Samedi encore, alors que les Singinois menaient 1-2 sur la pelouse de Saint-Maurice, ils ont fini par craquer à l’heure de jeu, encaissant deux buts coup sur coup. Pour une équipe qui n’a pas grandement changé l’été dernier, les attentes étaient grandes. Au lieu de se battre pour la promotion, Guin devra garder un œil dans le rétroviseur. La barre n’est qu’à trois points.
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