Jusqu’où ira Alexis Monney? Le Veveysan ne s’attendait pas à «un week-end aussi fou» à Crans-Montana

L’Italien Dominik Paris complète un podium, pour une fois serait-on tenté de dire, pas à 100% helvétique sur le Haut-Plateau. «Je ne m’attendais pas vraiment à être à pareille fête. Comme ça, à chaud, je ne sais pas quoi vraiment vous dire de plus», rigole un Alexis Monney visiblement surpris dans l’aire d’arrivée des Barzettes.

Surprise, peut-être pour lui… Parce que sinon, la performance qu’il a délivrée dimanche matin sur la Nationale était tout simplement de haute tenue. Léger, aérien, le double médaillé de Saalbach a donné un sentiment d’immense facilité. Sentiment confirmé par le chronomètre. Au contact avec Marco Odermatt tout le long du parcours, le skieur de Fruence a finalement lâché un peu de lest dans le dernier secteur avant l’arrivée. «Je sentais que je skiais vite, mais je ne savais pas si ça allait suffire, si la piste serait toujours aussi rapide. Je suis hypercontent d’en avoir eu la confirmation quand j’ai vu le chiffre 2 à côté de mon nom à l’arrivée», analyse-t-il, avant de redérouler le film de sa course: «J’ai réussi à faire un bon plan à la reconnaissance. J’ai choisi mes lignes et j’ai vu que c’était celles qu’il fallait prendre. Du coup, j’étais en confiance au départ… Après, j’ai aussi pu compter sur mon matériel qui a superbien fonctionné. J’ai tout le temps eu de la réponse sous mes skis. Je pense que c’est ça qui a été déterminant.»

Après sa troisième place la veille dans la descente suivie, en début de soirée, de la folle cérémonie de remise des prix sur la place Ycoor de Crans-Montana devant quelque 4000 fans en feu, Alexis Monney a su garder les pieds sur terre afin de se remobiliser pour le super-G de ce dimanche. «Je n’ai pas vraiment de mots pour qualifier ce que je viens de vivre ici à Crans-Montana. Après les mondiaux de Saalbach, pouvoir faire deux podiums en Suisse, surtout en Suisse romande, c’est magnifique et j’en profite.»