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Cyclisme

Matteo Oppizzi, rentré pour faire du cyclocross son métier

Le Fribourgo-Neuchâtelois a quitté le Québec en 2020 pour revenir sur les terres du cyclocross.

Matteo Oppizzi dispute actuellement un marathon de courses, entre la Belgique et les Pays-Bas, en Coupe du monde. © Keystone

Jonas Ruffieux

Jonas Ruffieux

29 décembre 2023 à 10:10

Temps de lecture : 1 min

Cyclocross » «Sur les courses, nous montons nos tentes côte à côte. Nous prenons les mêmes logements, en essayant de tout faire ensemble afin d’allier nos petites structures et en créer une plus grande.» Matteo Oppizzi ne cache pas sa joie d’avoir trouvé en Nicolas Bard un compagnon d’aventure sur les chemins boueux de Coupe du monde, pour former un duo fribourgeois, dans l’élite. «Nous passons notre temps tous les deux, c’est génial d’avoir un ami sur le circuit», s’exclame de son côté le Gruérien. «Nous discutons beaucoup, effectuons ensemble les reconnaissances, franchement, c’est comme si nous faisions partie de la même équipe.»

De l’amitié à l’entraide, il y a donc un petit pas que, déjà, les deux espoirs aux ambitions identiques – vivre de leur sport et titiller l’élite – ont franchi. Samedi passé à Anvers, seul le plus québécois des coureurs suisses, nous y reviendrons, a disputé l’épreuve belge, rejoint plus tard par son compatriote, à l’occasion de la tournée de Noël (lire ci-dessous).

Exil au Canada

Avec, à la clé, des résultats encourageants pour ce Fribourgeois d’origine de 20 ans, encore peu connu comme tel dans la région. La raison? L’exil de sa famille, basée dans le canton (Ependes), avant un crochet par Neuchâtel, puis un départ en 2015 pour le Canada, à Piedmont. Un départ au nord de Montréal voulu par le travail de son père, Daniel, dont certains se rappellent le passage au VC Fribourg, comme coureur, puis entraîneur. C’est lui, d’ailleurs, qui a initié son fils au vélo, sous toutes ses formes.

Aussi talentueux que persévérant, le jeune garçon de 12 ans débarqué au Québec est devenu, au fil des saisons, un jeune homme puissant, à l’aise dans la neige et les chemins boueux. «J’ai vécu cinq ans au Canada, en suivant une filière sport-études qui me permettait de m’entraîner tous les après-midi, avec un coach spécialisé.» En 2018, il remporte notamment les championnats nationaux de cyclocross des moins de 17 ans. «Là-bas, le niveau est assez semblable à celui que l’on trouve en Suisse. Simplement, le bassin est plus petit, la concurrence moins dense.»

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