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Cyclisme. L'UCI bannit le monoxyde de carbone à partir du 10 février

L'Union cycliste internationale a décidé samedi de bannir l'inhalation répétée de monoxyde de carbone dans les pelotons à partir du 10 février prochain. Ceci afin de "protéger la santé des coureurs".

Jonas Vingegaard (à gauche) et Tadej Pogacar avaient reconnu avoir recours au monoxyde de carbone lors du Tour de France 2024 (archives).KEYSTONE/AP/JEROME DELAY

ATS
AFP

ATS et AFP

Aujourd’hui à 17:15, mis à jour à 17:23

Temps de lecture : 2 min

Réuni vendredi et samedi à Arras en marge des Mondiaux de cyclo-cross à Liévin, dans le nord de la France, le comité directeur de l'UCI "a approuvé l'interdiction de l'inhalation répétée de monoxyde de carbone (CO)", précise l'instance dans un communiqué.

La controverse sur l'utilisation de monoxyde de carbone est née lors du dernier Tour de France après la publication d'un article du média spécialisé Escape Collective. Il indiquait qu'au moins trois équipes, dont UAE de Tadej Pogacar et Visma de Jonas Vingegaard, avaient eu recours à un recycleur de ce gaz inodore et incolore responsable de nombreux accidents domestiques.

"Rien de suspicieux"

Interrogés par la presse pendant le Tour, Vingegaard et Pogacar en avaient reconnu l'utilisation, tout en dédramatisant l'affaire. "Il n'y a rien de suspicieux", avait assuré le premier, insistant sur le fait que le procédé servait uniquement à des fins de tests pour mesurer les bienfaits sur l'organisme des entraînements en altitude.

L'UCI a déclaré samedi que le monoxyde de carbone était "couramment utilisé en médecine sportive pour mesurer la masse totale d'hémoglobine (Hb) et le volume sanguin, notamment pour examiner les effets de l'entraînement d'endurance et de l'exposition à l'altitude sur la capacité de transport de l'oxygène".

L'instance rappelle cependant que "son inhalation répétée peut entraîner des problèmes de santé aigus et chroniques, comme des maux de tête, une léthargie, des nausées, des vertiges et de la confusion. Ces symptômes peuvent s'aggraver à tout moment et évoluer en troubles du rythme cardiaque, crises d'épilepsie, paralysies et pertes de connaissance."

Pas illégale pour l'AMA

Dès lors, l'UCI a décidé d'interdire aux licenciés et aux équipes "la possession, en dehors d'une structure médicale, de systèmes de +re-breathing+ (réinspiration) de CO disponibles dans le commerce et reliés à des bouteilles d'oxygène et de CO".

"L'inhalation de CO restera autorisée au sein d'une structure médicale et sous la responsabilité d'un professionnel de santé expérimenté dans la manipulation de ce gaz à des fins médicales." Toute inhalation devra aussi être enregistrée dans le dossier médical établi pour chaque athlète.

Cette interdiction est indépendante du Code mondial antidopage et du Règlement antidopage de l'UCI, puisque la méthode n'est pas illégale aux yeux de l'Agence mondiale antidopage (AMA). L'UCI a cependant demandé à l'AMA de prendre position sur la question.

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