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Basketball

Retrouver du mordant face aux Lions

Jonathan Kazadi et Fribourg Olympic veulent un match référence face à Genève en Coupe de Suisse

Jonathan Kazadi est prêt à rebondir après une fin d’année 2022 en demi-teinte.

 Patrick Biolley

Patrick Biolley

14 janvier 2023 à 02:01

Coupe de Suisse » Prêt à ajouter un nouveau triplé à son palmarès en début de saison, Fribourg Olympic a dû revoir ses ambitions à la baisse. La faute à l’erreur de parcours de la fin décembre et l’élimination en quart de finale de la Coupe de la Ligue face à Neuchâtel. Un échec pas loin de se transformer en traumatisme dans les coursives de la salle Saint-Léonard. L’introspection a été faite durant la pause et la troupe de Petar Aleksic est repartie du bon pied en ce début d’année avec des victoires probantes en SB League face à Swiss Central et Union avant d’affronter Genève aujourd’hui (18 h). «Ça fait du bien de sortir de la routine et de se remettre en question. En étant tranquille chez soi, on réfléchit à beaucoup de choses, explique Jonathan Kazadi. En revenant, tu as plus d’énergie, plus de motivation. La nouvelle année, c’est l’occasion de se fixer de nouvelles résolutions, non?»

Le déplacement au bout du Léman est le gros morceau d’Olympic en ce début 2023. Un quart de finale de Coupe de Suisse de tous les dangers. A l’instar de la réception de Neuchâtel en décembre, c’est la défense d’un trophée qui se joue. «Dans la situation actuelle, c’est de loin le match le plus important de la saison, admet le meneur de 31 ans. Si nous échouons là, il ne restera que le championnat. Quand on a de grandes ambitions, on ne peut pas se permettre de perdre. Là est le grand défi.»

Des rumeurs infondées

L’objectif de ce samedi est double. Fribourg Olympic doit se qualifier, mais aussi prouver qu’il a su «se remettre la tête à l’endroit», comme disent les basketteurs. «Les coaches aiment aussi parler de match référence, sourit Jonathan Kazadi. C’est une excellente opportunité pour nous de sortir avec le sentiment que notre deuxième partie de saison est bien lancée.» Oublier les doutes aussi. Les défaites du début d’hiver ont pu laisser des traces. Il y a eu les mots dans les médias de l’entraîneur et de certains joueurs, mais aussi des rumeurs de départ et d’agents un peu trop actifs dans les coulisses. «Je joue à Fribourg, pour Olympic, et n’ai pas eu d’offres d’ailleurs. Peut-être que mon agent fait son travail, qu’il est alerte, mais je ne lui ai rien demandé», assure Jonathan Kazadi, un des joueurs pointés par les bruits de couloir. Il sourit: «Si une offre arrive des Lakers, je me vois mal refuser. Mais je ne vois pas pourquoi j’y penserais…»

Et les critiques non plus ne l’ont pas atteint. «Mes coéquipiers, je les vois tous les jours, et on a l’habitude de se dire les choses, souligne-t-il. Après les défaites ou les mauvais matches, ça ressort plus facilement, mais l’important est de faire quelque chose de cela, d’en profiter pour retrouver la hargne. Que cela ne reste pas que des mots.»

Davantage travailler

Le Bernois l’a répété plusieurs fois durant l’entretien: depuis le début de saison, Fribourg Olympic était souvent «dans le doute». Pour Jonathan Kazadi, cela rimait aussi avec l’impuissance. Alors qu’il revenait d’une longue disette à la suite de son opération à la hanche en 2021, il s’était blessé à la cuisse en ouverture de saison. «Avec mon expérience, je sais être capable de revenir assez rapidement, mais quand une nouvelle blessure arrive aussi vite, c’est plus difficile mentalement.» Il prend une pause et rigole: «C’est aussi ça quand tu deviens vieux, il faut davantage travailler pour se maintenir en forme.»

Après six ans à parcourir l’Europe via la France, l’Espagne ou l’Allemagne, le voilà de retour «à la maison», un changement qu’il ne regrette pas. A un détail près. «Je n’avais plus l’habitude de jouer dans des salles de gym d’école, sourit Jonathan Kazadi. Mais c’est la réalité du basket en Suisse et il faut l’accepter. Ce qui est positif, c’est que je vis avec ma copine, proche de ma famille, et que j’ai pu reprendre mes études.»

Une défense à retrouver

Réussir son master en psychologie du travail est une chose, amener Fribourg Olympic à réussir le doublé Coupe-championnat en est une autre à laquelle s’attelle le Bernois. Et pour effacer les doutes qui subsistent d’un début de saison haché, il faudra les bons remèdes. «Défensivement surtout, nous devons être meilleurs sur les pick and roll adverses et aussi meilleurs sur les extérieurs face aux petits meneurs.» Et comment Jonathan Kazadi peut s’améliorer, lui qui n’a pas encore retrouvé son meilleur niveau? «Sûrement en me focalisant sur le physique, être capable de jouer de façon plus intense, espère-t-il. Je ne pense plus à ma cuisse quand je joue. Après de tels arrêts, je pense néanmoins qu’il faut enchaîner plusieurs mois pour totalement se libérer.» Retrouver du mordant face aux Lions, le meilleur ennemi du Fribourg Olympic, telle est donc la mission du jour pour Jonathan Kazadi et ses coéquipiers.

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