Basketball. Fribourg Olympic: un record et un déclic

Et de 17! Jamais Olympic n’avait démarré une saison d’un pied aussi alerte et assuré. Devant plus de 2200 spectateurs et dans une ambiance d’abord bon enfant qui est rapidement devenue électrique, les pensionnaires de la salle Saint-Léonard ont cuit Massagno à petit feu pour signer leur 17^e succès consécutif en championnat (90-83). Record du club battu. Youpi, flonflon et tralala. Mais d’enthousiasme débordant, il n’y a pas eu.

«On est content. Mais le match de la semaine prochaine sera beaucoup plus important», souligne le capitaine Natan Jurkovitz, le regard déjà tourné vers Montreux, où les deux mêmes équipes s’affronteront samedi prochain en demi-finale de la Coupe de la Ligue. En cas de nouvelle issue positive, Olympic défierait le lendemain le vainqueur de la rencontre entre Vevey Riviera et les Lions de Genève pour offrir, qui sait, un premier titre «fribourgeois» à son entraîneur, Thibaut Petit.

L’équation Clanton

Truffée de six fautes techniques, dont deux sifflées coup sur coup à Marko Mladjan, prié de quitter le terrain (34^e), la répétition générale a offert un avant-goût de ce que pourrait être le futur mano a mano fribourgo-tessinois. Intense. Corrosif. «Sale», peut-être. Elle a d’abord vu Olympic, mené 36-44 à la mi-temps, courir après le score, incapable d’imposer son rythme et d’arrêter Keith Clanton dans la raquette. Clanton, 33 ans, 206 cm pour 110 kg à vue de nez: un pivot américain au CV (il est notamment passé par le PAOK Salonique) aussi impressionnant que le gabarit mais qui n’est pas qu’une auto-tamponneuse aux pare-chocs lourds et puissants. L’homme a du basket dans les mains. Auteur de 11 points lors des 20 premières minutes, Clanton terminera la rencontre avec 17 unités au compteur. Preuve qu’Olympic a su s’adapter. Signe, aussi, que l’ancien joueur des Lions de Genève souffre d’un physique qui n’est pas à la hauteur de son talent.