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Basketball

Cette fois, la saison est lancée!

Brillant vainqueur des Lions de Genève en Coupe de Suisse, Fribourg Olympic tient son match référence


 François Rossier, Grand-Saconnex

François Rossier, Grand-Saconnex

16 janvier 2023 à 02:01

Basketball » Après le camouflet contre Union Neuchâtel juste avant Noël, nombreux ont été les gens à émettre des doutes sur la poursuite de la dynastie du Fribourg Olympic. Les joueurs avaient-ils encore faim? Le message de l’entraîneur Petar Aleksic était-il encore pertinent? Quasi intouchable l’an passé, Olympic, quadruple champion de Suisse en titre, allait-il chuter de son piédestal? Autant de questions rendues légitimes par un automne chahuté, jalonné d’une ribambelle de blessures et de multiples changements d’effectif. A peine remis de leur décevante élimination en Coupe d’Europe, les Fribourgeois se sont retrouvés boutés hors de la Coupe de la Ligue par les Neuchâtelois, du jamais-vu depuis… 18 ans!

Le tremblement de terre a été suffisamment violent pour faire vaciller les certitudes des pensionnaires de Saint-Léonard, qui n’ont pu échapper à une sérieuse introspection durant les fêtes de fin d’année. «Nous avons cerné nos faiblesses et commencé à bosser dessus. Depuis la coupure, nous avons effectué beaucoup de longs entraînements. Nous avons compris que rien n’est facile et que si nous ne nous donnons pas à fond chaque minute, nous n’obtiendrons rien», résume Petar Aleksic.

Un 2e quart de haut vol

Les larges succès obtenus contre Swiss Central (121-43) et Union Neuchâtel (94-66) avaient montré que prise de conscience, il y avait eu. Et qu’elle avait été bénéfique. Restait à le confirmer contre l’un des ténors du pays. Cela a été fait samedi à Genève. Et de quelle manière! Sous (forte) pression avant un quart de finale de Coupe de Suisse de tous les dangers, les Fribourgeois n’ont fait qu’une bouchée des Lions. Plus encore que le score final (53-77), c’est la première mi-temps qui a marqué les esprits.

Intransigeants en défense comme à leurs plus beaux jours, Natan Jurkovitz et consorts ont dégoûté les Genevois. Sans leur maladresse aux lancers francs (1/5 pour commencer le match), les visiteurs auraient pris dix longueurs d’avance dès le premier quart (4-13, 6e). Mais ce n’était qu’une question de temps. Déterminés et dominateurs au rebond (25-11 à la mi-temps), les Fribourgeois n’ont laissé que des miettes à leur hôte, limité à… 4 points sur l’ensemble du 2e quart! Avec un partiel de 0-10 pour commencer et un de 1-15 pour finir la période, Olympic a creusé un écart décisif avant même le passage par les vestiaires (18-45). La suite n’a été que du remplissage. Les hommes de Petar Aleksic gérant plus ou moins bien leur avance qui oscillera autour des 20 points jusqu’à la sirène finale. «On est très soulagé! Cette victoire fait vraiment du bien», apprécie Natan Jurkovitz, le joueur fribourgeois le plus utilisé avec plus de 32 minutes passées sur le parquet.

Une marge de progression

Symbole de la saison en demi-teinte des Fribourgeois, Jonathan Kazadi a été l’un des meilleurs olympiens avec 14 points, 7 rebonds et 5 assists. «La clé de cette rencontre était la défense. Tenir une équipe dangereuse offensivement à 18 points à la mi-temps prouve que nous avons abordé la partie avec le bon état d’esprit», apprécie-t-il. «Nous étions très concentrés sur notre basket. Si nous sommes solidaires en défense, nous savons que l’attaque va suivre», résume le capitaine Boris Mbala, heureux de voir que son équipe «a appris de l’accident» contre Union Neuchâtel.

«En défense, c’est une autre histoire. Tout le monde est prêt à se sacrifier. On sent qu’on a retrouvé le Fribourg Olympic!», se réjouit encore Natan Jurkovitz. Petar Aleksic ne dit pas autre chose: «Nous avons montré notre vraie identité. Nous n’avons pas changé grand-chose. Nous nous sommes juste battus sur chaque ballon et nous avons joué les uns pour les autres. Je suis content pour les joueurs. Cette victoire constitue un grand pas en avant pour nous.»

Si la Coupe de la Ligue est perdue, Olympic a envoyé un message clair: le doublé reste plus que jamais dans sa ligne de mire. Samedi, il pourrait même profiter du match au sommet contre Massagno, à 17 h à Saint-Léonard, pour récupérer le trône de leader sur lequel il a pris l’habitude de s’asseoir ces dernières années. Après quatre mois inhabituellement tumultueux, Olympic a enfin lancé sa saison. Et ce n’est peut-être qu’un début. «Nous possédons encore une marge de manœuvre. Nous pouvons mieux jouer!», promet Kazadi.

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