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Battu par Massagno, Fribourg Olympic doit retrouver la foi

Samedi, face à Massagno, le troisième quart-temps a coûté cher aux pensionnaires de Saint-Léonard

Malgré ses larges épaules, Milos Jankovic n’a pas réussi à porter Fribourg Olympic vers la victoire.

 Patrick Biolley

Patrick Biolley

23 janvier 2023 à 02:01

Basketball » C’est un symbole, et certains diront qu’il est anecdotique, vu que Fribourg Olympic avait déjà perdu son duel face à son meilleur ennemi Massagno 69-81: partis en rupture face à deux Tessinois à dix secondes de la fin, Jordan, Cotture, puis Kazadi manquent leurs essais. Un problème d’adresse crasse qui a coûté très cher aux Fribourgeois. «Si nous n’arrivons pas à rentrer nos tirs à trois points, nous devrions réussir nos lancers francs. Au final, nous avons tout raté», peste Petar Aleksic. Le pauvre 6/27 (22,2% de réussite) à trois points et l’inexcusable 11/24 (45,8%) depuis la ligne sont la preuve qu’Olympic n’y était pas. «L’adresse est une composante difficile à analyser, souffle Arnaud Cotture. Je ne pense pas que cela soit un problème de concentration. Nous n’arrivons pas à nous mettre en rythme, à mieux gérer le ballon. Au final, nous subissons trop.»

Un symbole, encore un, alors qu’Olympic était bien entré dans ce choc au sommet: Natan Jurkovitz ratait les quatre premiers lancers francs fribourgeois (3e minute). Défensivement en place, Fribourg a vite commencé à s’égarer derrière et Massagno ne s’est pas gêné pour en profiter. Emmené par un Marko Mladjan des grands soirs, aussi adroit qu’insupportable (22 points, 4/6 à trois points, une faute technique et sorti pour 5 fautes), Massagno s’est engouffré dans la brèche.

Une expulsion inutile

Ce d’autant plus que le trou de souris ouvert par Olympic s’est transformé en boulevard au retour de la pause. Un quart-temps remporté 9-22 par les Tessinois et durant lequel les Fribourgeois ont raté tout ce qu’ils ont tenté. Trois petits paniers rentrés sur quinze tentés, mais surtout onze rebonds laissés à l’adversaire. «Nous leur offrons 30 points rien que sur les rebonds offensifs! Tonne Petar Aleksic. L’énergie était la clé et nous en avons manqué. Sans confiance au moment de shooter, nous avons tout raté.» Pire, en 19 secondes, le coach a écopé de deux fautes techniques après de véhémentes critiques envers les arbitres. «C’était volontaire, assure-t-il. Je voulais réveiller l’équipe et leur retirer un peu de pression.» Mission ratée car, malgré cette tentative son équipe a montré son plus mauvais visage depuis la défaite en quart de finale de la Coupe de la Ligue face à Neuchâtel en décembre dernier.

Et le problème est sûrement là, Fribourg Olympic ne semble pas apprendre de ses erreurs. Les quatre victoires de 2023, dont la dernière en Coupe de Suisse face à Genève, sont vite effacées par ce raté contre Massagno.

Problème récurrent et déjà observé cette saison: le manque de leadership. «Dans les moments difficiles, nous avons besoin de personnes qui prennent leurs responsabilités, qui tirent l’équipe vers le haut, d’un créateur physique», lâche Petar Aleksic. Bien qu’il reste deux licences étrangères à disposition d’Olympic, il n’est pour l’instant pas question de changer quelque chose. «Je veux encore donner une chance», assure l’entraîneur.

Dix jours pour se reprendre

Peut-être que la solution se trouve dans les mains de Matt Milon, blessé depuis décembre, ou alors dans l’énergie de Davonta Jordan, débordante mais aboutissant sur pas grand-chose. Samedi, Jonathan Kazadi était touché à la cuisse, mais a insisté pour jouer et Natan Jurkovitz s’était bloqué le dos la veille. «A moins de 24 heures de la rencontre, je dois revoir tous mes plans, soupire Petar Aleksic. Résultat: Massagno nous a donné une leçon sur la manière d’empoigner le match.» Le coach prend une inspiration et dévoile: «Mon discours aux joueurs avant la rencontre était que nous devions croire en la victoire. Je peux gesticuler dans tous les sens, je ne peux pas croire en la victoire pour eux.»

Absent du Final Four de la Coupe de la Ligue qui se déroule le week-end prochain à Montreux, Fribourg Olympic a dix jours devant lui jusqu’au déplacement à Boncourt pour tenter de retrouver la foi.

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