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Basketball

«Au bon endroit, au bon moment»

James Padgett retrouve ce soir, mais sous le maillot d’Olympic, les Lions de Genève qu’il vient de quitter

James Padgett, ou comment se fondre dans un collectif.

 Pierre Salinas

Pierre Salinas

19 novembre 2022 à 02:01

Basketball » A la question «est-ce un match spécial?», James Padgett a formulé une réponse polie: «Chaque match ici est spécial. Avoir l’opportunité de jouer pour Fribourg est pour moi une superbe expérience.» A la question «allez-vous donner des conseils à vos nouveaux coéquipiers?», le pivot américain de 2 m 03, qui pour la petite histoire mesurait déjà 2 m 01 à 13 ans, n’a pas voulu faire monter la sauce non plus, de peur que la casserole ne déborde, peut-être. «Je leur dirai simplement d’être agressifs aussi bien en attaque qu’en défense car Genève a de très bons «scorers» tels que Colon ou Slobo (Miljanic).»

De tous les joueurs du Fribourg Olympic, James Padgett est celui qui connaît le mieux les Lions de Genève version 2022/2023, que le champion de Suisse en titre accueille ce soir à la salle Saint-Léonard (17 h 30). Et pour cause. Avant de poser ses bagages sur les bords de la Sarine il y a une dizaine de jours, le New Yorkais de 31 ans n’a-t-il pas effectué une pige d’un mois au bout du lac, où l’infirmerie était alors pleine à craquer? Quatre matches, dont un dernier abouti contre Monthey (22 points, 8 rebonds), et puis s’en va. James Padgett s’apprêtait à retrouver le marché des joueurs libres quand son téléphone sonna à nouveau. Le voici donc, et jusqu’à Noël au minimum, au sein de l’effectif du Fribourg Olympic, que son homologue serbe Uros Nikolic, blessé au genou, n’est pas encore prêt à réintégrer. Pas tout de suite.

Tessin et Romandie

«J’étais au bon endroit, au bon moment, sourit James Padgett. Quand Genève m’a appelé, c’était déjà le cas puisque je me trouvais à Neuchâtel, pour l’anniversaire de ma petite amie.» «Joker» médical, et plutôt deux fois qu’une. Le New-Yorkais passe de gare en gare et de port en port avec une facilité – nous appellerons cela du professionnalisme – presque déconcertante. Pour avoir défendu les couleurs, dans l’ordre, de Lugano (saison 2017-2018), Genève déjà (18-19), Union Neuchâtel (19-20) et Massagno (20-21), la SB League n’a plus de secret pour lui.

«Les Tessinois sont différents des Romands, qui sont encore différents des Alémaniques, j’imagine. Mais chacun travaille fort pour avoir l’équipe la plus compétitive possible», lâche James Padgett, «heureux et reconnaissant» de la manière dont il a été reçu à Fribourg. «Il est toujours difficile de s’adapter à un nouvel entraîneur et à de nouveaux systèmes, si bien que, pour le moment, je dirais que je joue à l’instinct. Mais le club est très professionnel et il y a ici tout pour bien faire.»

Le «choc» finlandais

S’intégrer, encore et toujours. A l’image de nombre de ses compatriotes, mais plus que la majorité d’entre eux, James Padgett est un caméléon qui a fait le tour du globe. La Finlande, le Japon, l’Australie, la Hongrie, la France, Israël, la Bulgarie mais aussi la Roumanie, où il a terminé la saison passée: autant de pays, en plus de la Suisse, où il a exprimé ses talents – «une bonne mobilité et une bonne capacité à terminer les actions», selon Petar Aleksic – avec plus ou moins de succès.

«J’ai particulièrement bourlingué, c’est vrai, mais cette vie, c’est aussi moi qui l’ai choisie. J’aime explorer», rappelle l’Américain, dont la première expérience loin de chez lui, en Finlande, fut «un choc». «Le décalage horaire, la nourriture… J’ai bien essayé de conduire avec une boîte manuelle mais jamais je n’ai réussi», rigole celui qui ignore où il sera ne serait-ce que dans un mois et demi. Finalement, peu importe: rebondir, c’est ce que James Padgett sait faire de mieux. Dans tous les sens du terme.

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