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Basketball

Fribourg-Massagno. Arnaud Cotture hanté par les souvenirs de l'acte II

Malheureux mardi lors d’une fin de match folle, Arnaud Cotture veut repartir de l’avant pour gagner le titre


 François Rossier

François Rossier

9 juin 2023 à 23:46

Basketball » Il reste 1’12 à jouer. Remise en jeu en zone offensive pour Fribourg Olympic, qui mène alors 73-70 à Massagno et se dirige vers un deuxième succès en finale des play-off de SB League. Arnaud Cotture hérite du ballon et cherche à le transmettre à Roberto Kovac. Isaiah Williams surgit, l’intercepte et file au dunk. L’intérieur valaisan le prend en chasse. L’Américain s’élève. Cotture tente le contre et percute le No 1 de Massagno, qui retombe lourdement sur le sol. Deux points, faute antisportive, lancer franc, retour à 73-73, mais surtout coude luxé synonyme de fin de saison pour Williams, et défaite 77-76 pour Olympic…

Un scénario catastrophe pour un Arnaud Cotture ébranlé – «Je déteste plus que tout me retrouver impliqué dans une telle situation», avoue-t-il – mais déterminé à se remettre la tête à l’endroit pour reprendre le contrôle de cette finale dès samedi soir à 18 h, à Saint-Léonard, lors de l’acte III. «Le match 2 était clairement à notre portée, mais nous avons voulu faire des choses trop compliquées. Il faut être calme, patient, afin d’exécuter notre jeu au mieux», insiste Cotture, qui a accepté de revenir sur sa drôle de semaine.

Vous avez terminé le match de mardi en larmes. Comment vous sentez-vous aujourd’hui (l’interview a été réalisée vendredi, ndlr)?

Arnaud Cotture: Mentalement, c’est prenant. J’ai cauchemardé de cette situation et je sais qu’inconsciemment, ça va me hanter encore longtemps.

Avez-vous revu l’action?

Oui, 14 fois! Et je me suis déjà excusé 134 000 fois auprès d’Isaiah! (sic) Ma seule volonté était de rattraper mon erreur et de le contrer. Mais il y a tellement de facteurs qui entrent en ligne de compte en une demi-seconde. Il veut rester accroché, je saute en déséquilibre, il aurait pu me retomber dessus plutôt que sur le sol, etc. On refait l’action 100 fois et on arrive à 85 résultats différents. Paul (Gravet, ndlr) m’a dit qu’il m’avait déjà vu sauter comme ça à au moins 50 reprises et qu’il n’était jamais rien arrivé à mon adversaire…

Est-ce que vous vous en voulez?

Ça me fait mal, parce que je ne voulais pas ça. Mais j’ai reçu beaucoup de messages positifs, les gens ont compris que c’était une action de basket. Je joue comme ça. Je pense que dans une même situation, je saute à nouveau pour essayer de contrer.

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