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Unihockey. la légion étrangère de floorball Fribourg change tout

Si Fribourg est en tête du classement de ligue B, c’est aussi grâce à ses renforts tchèques et finlandais

Eino Pesu (No 27), Joonas Föhr (3) et Viktor Kopecky (71) ont déjà cumulé 48 points en 10 matches. © Marc Reidy

Pierre Salinas

Pierre Salinas

17 novembre 2023 à 10:05

Temps de lecture : 1 min

Unihockey » Dimanche face à Grünenmatt, Floorball Fribourg abordera le second tour du championnat de ligue B dans le fauteuil du leader. Un leader surprise, pour lequel une promotion n’est pas d’actualité, pas encore, mais un premier de la classe qui n’occupe pas cette place par hasard. Leur début de saison à 2,4 points de moyenne par match, les locataires de la halle Sainte-Croix le doivent à la profondeur de leur mouvement juniors, à la régularité de leur gardien Maxime Perroulaz, au travail de leur coaching staff, à la fidélité de leur public mais aussi et surtout aux performances de leur trio d’attaquants étrangers. Le Finlandais Eino Pesu, son compatriote Joonas Föhr et Viktor Kopecky, un Tchèque un brin dégingandé mais qui a fin nez: autant de renforts venus d’ailleurs qui ont tous inscrit entre 14 et 19 points après 10 journées (lire ci-dessous).

Longtemps, et au contraire de la quasi-totalité de ses adversaires, le club phare de Suisse romande a choisi de faire sans. Le passage à la ligue B, les départs de cadres «historiques» et l’incorporation nécessaire de jeunes pousses pleines de sève mais qui ont encore besoin d’être encadrées l’ont conduit à changer de politique. A l’automne 2021, Kalle Keskitalo le premier a débarqué, avant que son compatriote Eino Pesu ne le rejoigne à l’aube de l’exercice 2022-2023. Désormais, ils sont trois. Trois joueurs «pros», mais à moitié seulement, à qui il a fallu trouver un appartement et du boulot. Contrats, baux à loyer, assurances, crèche… Les membres du comité de Floorball Fribourg ont appris «sur le tas» et continuent d’apprendre, sans compter leurs heures. Mais dans une ligue où la concurrence est toujours plus forte, engager des étrangers n’est-il pas un passage obligé?

A armes égales

«S’ils n’étaient pas là, nous serions parmi les quatre derniers», estime Patrick Jungo, le directeur sportif de Floorball Fribourg. «Il n’y a qu’à jeter un coup d’œil au classement. A l’exception de Gordola, ceux qui n’en ont pas ou peu sont dans la deuxième moitié», abonde Stefan Hayoz, un entraîneur qui lutte – enfin – à armes égales avec ses homologues. Tout compte fait, il n’y a guère que Davos qui évolue sans étranger. A l’autre extrémité, Kloten-Dietlikon en abrite quatre, alors que le gentleman agreement en vigueur fixe la limite à trois. Théoriquement, Floorball Fribourg lui-même est hors la loi, lui qui possède un troisième Finlandais en la personne du défenseur Oliver Bäcksbacka, actuellement blessé et qui ne constitue pas une plus-value à proprement parler. Ceci explique cela.

Finlandais, Suédois, Tchèques ou encore Lettons, autant de nationalités différentes qui permettent à leurs employeurs de renaître à l’ambition. Pour peu que la mayonnaise prenne. «Avoir à gérer des étrangers, c’est très spécial, un peu nouveau pour moi et pour le club», avoue Stefan Hayoz. Et d’ajouter: «Ils savent qu’ils sont jugés sur leurs performances et sont focalisés sur les points. Ils n’iront pas jusqu’à en «gratter» auprès des arbitres, mais quand ils sortent du terrain sans avoir noirci la feuille de match, tu vois qu’ils sont frustrés.»

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