Noah Lyles peut rêver d’un doublé

Mondiaux » Deux heures avant que le ciel de Budapest et les rives du Danube ne soient illuminés par les feux d’artifice célébrant la fête nationale de la Hongrie, la deuxième journée des mondiaux d’athlétisme s’est conclue en apothéose avec la finale du 100 m messieurs et le titre de l’exubérant Noah Lyles qui, à 26 ans, l’a emporté sur le fil grâce à son finish de guerrier, en 9’’83, record personnel.

L’artiste de Gainesville, en Floride, a précédé de 5 centièmes un trio crédité de 9’’88 et que seuls 4 millièmes ont réussi à séparer: l’argent est allé au Botswanien Letsile Tebogo (9’’873), le bronze au Britannique Zharnel Hughes (9’’874), le chocolat au Jamaïcain Oblique Seville (9’’877). Des millièmes qui coûtent cher et peuvent rapporter gros!

Domination américaine

Après Carl Lewis (3), Maurice Greene (3), Justin Gatlin (2), Tyson Gay, Christian Coleman (5e hier) et Fred Kerley (éliminé en demi-finales), le sprint masculin américain a ainsi décroché son 12e titre sur la distance reine, et ceci en 19 éditions. Les autres sont revenus à la Jamaïque d’Usain Bolt (3) et Yohan Blake (1), à la Grande-Bretagne de Linford Christie (1), au Canada de Donovan Bailey (1) et à la petite île de Saint-Christophe-et-Niévès de l’inoubliable Kim Collins (1).

Sacré champion du monde sur le demi-tour de piste en 2019 et 2022, Noah Lyles a tout, désormais, pour succéder au palmarès à Usain Bolt, le dernier à avoir réussi le doublé 100 m/200 m. C’était en 2015, à Pékin. «Mais, actuellement, personne d’autre que moi au monde n’est capable de refaire un coup pareil», a très modestement déclaré «Nojo». On en reparle dès mercredi.