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Athlétisme

Fasel. les pointes après les crampons

Sixième hier du cross de Farvagny, le Singinois de 29 ans est issu du football, qu’il pratique encore

Marco Fasel (en bleu) face à Pascal Berset: un match dans le match, hier à Farvagny.

 Pierre Salinas

Pierre Salinas

13 février 2023 à 02:01

Championnats fribourgeois » Hier à Farvagny, il y avait Yan Volery, nouveau champion fribourgeois de cross-country, et les autres. Parmi le peloton des viennent-ensuite, Jérémy Schouwey et Jari Piller, le Belfagien au nom de famille particulièrement indiqué Arnaud Dupré, mais aussi un grand blond à la silhouette élancée qui s’est longtemps accroché aux basques d’un Pascal Berset trop rapide pour lui dans le dernier tour.

Les pointes, obligatoires sur un champ labouré par les populaires partis plus tôt et rendu boueux par un soleil insistant, après les crampons. La veille, Marco Fasel avait foulé un autre type de terrain, rectangulaire et quadrillé à la chaux celui-là. N’a-t-il pas participé au match de football qui mettait aux prises Wünnewil, le club de son village, à Schwarzenbourg, une autre équipe de 3e ligue? «J’ai toujours été un joueur rapide et endurant. C’est donc logiquement que je me suis mis à la course à pied», sourit, avachi contre une barrière dans la zone d’arrivée, celui qui a finalement pris la 6e place de l’épreuve giblousienne.

Ancien meilleur buteur de 2e ligue notamment passé par le FC Fribourg et le SC Guin, Marco Fasel, 29 ans, bientôt 30, n’est pas le premier «footeux» à avoir décidé de courir autrement qu’avec un ballon au bout du soulier. Mais pour le sociétaire de la LAT Sense, la transition a peut-être été plus naturelle que pour les autres, lui qui a toujours été un dévoreur d’espaces, jamais aussi dangereux que lorsqu’il est lancé en profondeur, seul devant le gardien. Il y a deux ans déjà, le Singinois se faisait remarquer en se classant meilleur représentant cantonal de la course de Chiètres, mais une course de Chiètres «allégée» et marquée du sceau du Covid-19. Ses 2h31’13’’ réussis en décembre dernier au marathon de Valence ont fini de convaincre les derniers sceptiques.

«Un superrésultat pour moi et une superexpérience dans son ensemble», souffle Marco Fasel, d’autant plus méritant que, l’année passée, seul Pascal Berset (2h25’05’’) et Luca Vogelsang (2h30’39’’) avaient fait mieux sur la reine des distances. Pour ne parler que de ses compatriotes.

Un camp en Espagne

Déjà, Marco Fasel, chef d’équipe «industrialisation» chez Comet, à Flamatt, s’est fixé de nouveaux objectifs. Le semi-marathon de Berlin en est un, la course de Chiètres, où il s’est révélé aux yeux du grand public, on l’a dit, en est un autre. L’envie de boucler Morat-Fribourg en moins d’une heure lui titille la cheville également. «Pour parfaire ma préparation, je pars la semaine prochaine avec d’autres membres de la LAT Sense pour un camp d’entraînement dans le sud de l’Espagne, près de Séville», se réjouit-il déjà. Et le football? «J’aime toujours autant ça, mais avec les copains et, plus qu’avant encore, pour le plaisir.» Marco Fasel a changé le sens de ses priorités: les pointes avant les crampons.

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