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Athlétisme

Championnats de Suisse. Audrey Werro confirme, Charles Devantay se sublime

La Lacoise et le Glânois ont défendu avec succès leur médaille d’or obtenue l’année passée à Saint-Gall.

Lore Hoffmann ayant mis du temps à émerger d’un peloton très dense, Audrey Werro s’est «royaumée» tout devant. © Keystone

Pierre Schouwey, Saint-Gall

Pierre Schouwey, Saint-Gall

18 février 2024 à 23:35

Temps de lecture : 1 min

A qui l’honneur? Audrey Werro, sacrée en salle pour la troisième année d’affilée au grand désespoir de Lore Hoffmann et qualifiée pour les mondiaux de Glasgow? Ou Charles Devantay, vainqueur surprise d’un 400 mètres cinq étoiles devant les «deux brutes du moment», Lionel Spitz et Ricky Petrucciani. Compliqué de hiérarchiser les deux performances tant elles sont dignes d’éloges et spectaculaires à leur façon.

En imitant Pascal Mancini, intouchable le samedi sur 60 mètres (lire ci-contre), la Lacoise de 19 ans et le Glânois de six ans son aîné ont porté haut les couleurs de l’athlétisme fribourgeois à Saint-Gall, fief des championnats de Suisse indoor. Si gagner n’allait pas de soi pour Audrey Werro, le triomphe de Charles Devantay en 46”72 – à 6 centièmes seulement de son record personnel – tient de l’exploit. Personne n’imaginait le numéro 3 de la hiérarchie nationale monter sur la plus haute marche du podium.

Enfin le déclic?

«Même moi, je ne pensais pas l’emporter. Lionel était attendu loin devant. Il me massacre systématiquement depuis deux ans.» Et de serrer le poing: «Celle-là, elle fait du bien à la tête, pas au ventre. Je suis allé au bout de moi-même. Je suis vidé.» Mais lucide malgré tout: «L’accrochage que Lionel et moi avons eu, ça lui pète sa course.»

Lionel Spitz, redoutable derrière ses airs candides, aurait-il fait respecter la logique de la liste de départ si, après 150 mètres à plein tube, son coude n’était pas venu s’emboîter dans celui de Charles Devantay, revenu à sa hauteur? «Peut-être bien que oui… Ce d’autant plus que d’après ce qu’il m’a dit, il a connu la même mésaventure plus tard avec Petrucciani.»

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