Une galaxie de vies possibles

Parution » Voilà un livre singulier et grand public: La vie extraterrestre. Un guide à l’usage du voyageur galactique a pour but de mieux nous préparer à une éventuelle rencontre, pacifiée et enrichissante, avec des aliens. Interview de son auteur, l’Anglais Arik Kershenbaum, docteur en biologie évolutive à l’Université de Cambridge.

Quelle est votre spécialisation, et sur quoi portent vos recherches?

Arik Kershenbaum: Dans ma vie de tous les jours, ma principale activité est l’étude du comportement des animaux, comme les chiens, les loups, les dauphins, qui sont des animaux dotés d’intelligence: ils sont capables de communiquer, de s’organiser, de s’adapter, de coopérer en cas de danger, pour se nourrir et survivre…

Comment vous est venue l’idée de ce livre?

En fait, tout cela a commencé au croisement entre les résultats de mes recherches personnelles sur les modes de communication des animaux et une discussion avec Laurance Doyle, un des responsables du SETI Institute aux Etats-Unis (une organisation scientifique qui étudie l’origine de la vie dans l’univers, ndlr). Les questions tournaient autour des modes de communication possibles des extraterrestres. Or, il y a beaucoup de raisons de penser que ces modes sont forcément basés sur des principes d’efficacité, de clarté, pour garantir la transmission d’informations complexes. Tout cela n’est peut-être pas très différent de nos propres façons de communiquer ou de formes de langage visuel, sonore, mais aussi par ondes ou champs électriques utilisés par divers animaux, notamment dans les milieux aquatiques.

C’est là une de vos hypothèses de départ. Une de vos autres pistes: se concentrer sur les fonctions essentielles permettant de vivre et d’évoluer sur d’autres planètes – communication, mais encore mobilité, intelligence, sociabilité…

Selon les types de planètes, les conditions de vie peuvent s’avérer radicalement différentes, suivant les lois physiques de leur environnement. Au lieu de se demander à quoi les extraterrestres ressemblent – et au fond peu importe qu’ils soient petits, bleus, verts, avec quatre, cinq ou dix jambes –, posons-nous plutôt la question des points que nous avons en commun. Quels sont leurs besoins fondamentaux? Ou leurs ressources en énergie?