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Gros, grosse, et alors?

Surpoids. sensibiliser sans discriminer

Le traitement du surpoids dans les campagnes médiatiques s’avère parfois stigmatisant


Achille Karangwa

Achille Karangwa

29 août 2022 à 15:47

Temps de lecture : 1 min

Série (4/5) » L’obésité, dans une société qui voue un culte à la minceur, suscite trop souvent des stigmatisations ou comportements déplacés.

Reconnue comme maladie chronique par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 1997 et touchant un nombre croissant de personnes, l’obésité est l’objet de campagnes de prévention par les acteurs tant privés que publics ou associatifs. Or, celles-ci ne sont pas exemptes de clichés ou injonctions stigmatisant les personnes concernées dans un contexte où, quel que soit son état de santé, être perçu comme étant en surpoids expose déjà à la grossophobie. Cette réalité est davantage prise en compte dans la promotion de la santé depuis quelques années seulement, grâce aux mobilisations contre la stigmatisation.

La polémique date de ce printemps: l’image d’une personne svelte enlevant une combinaison grossissante, au-dessus du slogan «laissez tomber les réserves d’hiver». La campagne publicitaire des centres de sport Activ Fitness est jugée humiliante et se voit accusée de grossophobie, amenant l’entreprise, filiale du géant orange, à s’expliquer et à promettre de changer. Une bonne chose pour Claudine, membre d’Eurobesitas, association luttant contre la stigmatisation. «Ces campagnes qui focalisent uniquement sur la silhouette sont récurrentes et accentuent le regard négatif que les autres portent sur nous – et que l’on en vient à porter sur soi.»

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