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Religions

Un curé énervé vire de l’église sa paroissienne

Justice • Le Ministère public fribourgeois a condamné le curé d’un village broyard pour s'en être pris à une conseillère paroissiale. Un brin sur les nerfs après une messe, le religieux avait expulsé la dame de son église après l'avoir injuriée.

Ouverture procès "Capucins gourmand" - Tribunal d'arrondissement de la Sarine / Gericht des Saanebezirks. Photo Lib./ Charly Rappo, Fribourg, 04.02.2002 FN / 10.03.2003, S. 1 Lib. 29.08.2003, p.12; 01.06.2006, p.14 n/b Lib. 28.12.2010, p.1Rappo Charly/Charly Rappo

Antoine Rüf

Antoine Rüf

25 avril 2016 à 21:42

Il trouvait son église trop froide, cela lui a donné un coup de chaud. Le jeudi 10 décembre dernier, jour de la Sainte-Eulalie (vierge et martyre dont, c’est un signe, les flammes du bûcher n’avaient pas voulu), le curé d’un village broyard a animé la fin de la messe de 19h15, pourtant pas très courue, en jetant dehors une conseillère paroissiale qui n’avait rien fait pour suppléer au problème de chauffage dont il s’était déjà plaint.

Après une répétition de la messe des familles, puis l’office lui-même, le Don Camillo broyard avait injurié sa paroissienne, l’avait expulsée de l’église manu militari en la poussant. Sous le porche, il avait encore ramassé une poignée de graviers, lancée dans le dos de sa conseillère paroissiale, avant de la poursuivre en continuant à la pousser sur une dizaine de mètres. Oubliant de tendre l’autre joue, la paroissienne a porté plainte cinq jours plus tard.

Le digne ecclésiastique traversait une mauvaise passe: deux semaines plus tôt, il avait déjà fait chauffer le radar en roulant à 81 km/h dans un village. Un délit routier passible à lui seul de 20 jours-amende.

Les regrets que l’abbé a émis en cours de procédure, évoquant une surcharge de travail, n’ont pas mis le Ministère public fribourgeois sur le chemin de Damas. Il lui a infligé cinquante jours-amende avec sursis et une amende ferme de 1200 francs pour voies de fait, injures, contrainte et excès de vitesse important.

A quoi son directeur de conscience a sans doute ajouté quelques Pater et Ave pour la peine.

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