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Un échec, rien de définitif

Se retrouver en situation d’échec définitif en milieu universitaire n’est pas forcément simple, mais il existe plusieurs manières de s’en sortir

Etre en échec définitif durant ses études supérieures est souvent source de stress mais beaucoup de solutions existent, le cas échéant. © Héloïse Hess

Franck Descloux

Franck Descloux

24 septembre 2023 à 13:25

Temps de lecture : 1 min

Université » Un échec définitif signifie-t-il que l’université n’est pas faite pour soi? Au contraire, il pousse à se questionner sur ses manières d’apprendre et à se réorienter. Lorsque Sofia s’inscrit en études de psychologie à l’Université de Fribourg, en septembre 2019, elle ne se fait pas de soucis: «Je n’avais jamais rencontré de difficultés au cours des années scolaires précédentes», raconte la jeune femme. Elle explique qu’en étant attentive en cours, elle a toujours réussi à intégrer la matière d’examen. «Les cours se sont révélés plus difficiles que prévu, d’autant qu’il y a peu de chances de se rattraper d’une mauvaise note», poursuit l’étudiante. En effet, en psychologie, un seul examen a lieu pour chaque cours, à la fin de l’année.

En mars 2020, en raison du Covid-19, les cours se poursuivent à distance: «Le fait qu’ils soient enregistrés et que je puisse écouter mes cours à ma guise m’a fait accumuler du retard», se remémore Sofia. Les heures de cours à rattraper démotivent rapidement la jeune femme qui redouble sa première année, à la rentrée 2020: «Le coronavirus était encore là et j’ai eu quelques soucis personnels dans le même temps. J’étais un peu dans le déni face au mur de l’échec devant moi», explique-t-elle.

Demander de l’aide

La notion de «mur de l’échec» parle à Sophie Jaussi, enseignante et conseillère aux études au département de français de l’Université de Fribourg: «Notre but est de réussir à éviter la survenue d’un échec, en examinant avec l’étudiant comment s’organiser au mieux afin de valider tous ses cours», explique-t-elle. Lorsque l’échec définitif est avéré, la conseillère met en évidence les nombreuses possibilités qui s’offrent à la personne: «Outre la possibilité de faire recours, selon certaines conditions, dans les 30 jours, l’étudiant peut s’inscrire dans un autre programme d’études de la même université.»

Pour Sophie Jaussi, un échec dans un cursus en études universitaires reste rare: «La plupart du temps, l’étudiant prend conscience de ses difficultés en cours d’année et les enseignants sont là, dans une logique d’accompagnement.» La conseillère aux études poursuit en pointant le fait qu’un échec ne signifie pas l’arrêt de ses études: «C’est une ouverture vers d’autres chemins, voire d’autres universités. Il est parfois possible de faire reconnaître certains de ses crédits déjà validés.»

Sofia souscrit à cette vision: «Mieux vaut prévenir que guérir. Il est préférable d’être honnête avec soi-même et d’alerter le plus tôt possible de sa situation difficile.» Depuis son échec définitif, la jeune femme a repris des études d’anthropologie, où elle appréhende différemment les questions liées à l’être humain: «Il n’y a pas de honte à renoncer et à explorer des voies d’études que l’on n’avait pas imaginées mais qui nous correspondent finalement davantage», conclut-elle.

C’est une ouverture vers d’autres chemins

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