Logo

Page jeunes

Traverser le Canada à vélo

Il a fallu trois mois et demi à Bea Cheda, 21 ans, pour traverser le pays, seule. Un périple de 7800 kilomètres, avec ses hauts et ses bas

Bea Cheda à son arrivée à Halifax.

 Estelle Rotzetter

Estelle Rotzetter

5 novembre 2022 à 12:25

Voyage » Début 2022, Bea Cheda, Fribourgeoise de 21 ans, embarque seule pour le Canada, munie de son vélo. Il restera son plus précieux allié au fil des 7800 km et des huit différentes provinces qu’elle parcourra. Après plusieurs mois de préparation, le grand jour arrive enfin pour l’étudiante, celui du départ. Le 30 mars, elle s’élance depuis les îles de Vancouver vers un périple haut en couleur qui se terminera à Halifax. Une moyenne quotidienne de 90 km pour relier la côte ouest à la côte est.

« Les gens sont beaucoup plus spontanés qu’en Suisse et très généreux. »

Bea Cheda

Bea Cheda nous décrit ce à quoi ressemblait une journée type pour elle: «En général, je me levais vers 6h30, je déjeunais et me fixais un objectif pour la journée. La plupart du temps, je partais entre 8 et 9h. Ensuite, je roulais et je m’arrêtais juste pour manger ou prendre des photos. En fin d’après-midi, j’essayais de trouver un endroit où planter ma tente et me faire à manger.» Evidemment, toutes les journées ne se déroulent pas comme prévu. Son principal ennemi est le mauvais temps. «Il y a eu tellement de pluie que le mécanisme intérieur de ma roue a lâché. A un moment donné, la route était complètement inondée et je me suis retrouvée à pédaler avec de l’eau jusqu’aux chevilles», se souvient la jeune fille. Heureusement, grâce à la bienveillance de la population, elle réussit toujours à se sortir des situations les plus délicates.

Une aventure humaine

L’hospitalité des Canadiens est bien connue. Néanmoins, en être témoin est quelque chose de particulièrement touchant pour l’aventurière en herbe. Elle avait comme plan de dormir dans sa tente la plupart des nuits. Mais bien souvent, elle trouve le gîte et le couvert chez l’habitant. «Les gens sont beaucoup plus spontanés qu’en Suisse et très généreux. Ils viennent tout de suite te parler. On m’a très souvent proposé de mettre ma tente dans un jardin, mais régulièrement, je finissais par souper avec eux et passer la nuit à l’intérieur», raconte Bea Cheda.

La cycliste se souvient des paysages à couper le souffle qu’elle a eu la chance d’admirer: «J’arrive en haut d’une colline et le lac Supérieur apparaît en contrebas. Il est immense, on pourrait croire que c’est la mer, c’était vraiment impressionnant.» Malgré la beauté de tout ce qu’elle peut vivre, les moments de désespoir frappent aussi. «Parfois, je m’arrêtais au bord de la route pour pleurer, au milieu de nulle part. Puis je repartais parce que je n’avais pas d’autre choix», confie la Fribourgeoise.

Le 8 juillet, Bea Cheda arrive à Halifax, ville portuaire de Nouvelle-Ecosse. Elle rentre en Suisse, forte d’une expérience qui lui a permis de sortir de sa zone de confort. «J’ai appris à trouver mes limites ainsi qu’à me surpasser physiquement et mentalement», explique la voyageuse. Aujourd’hui, la jeune femme envisage de tenter l’expérience avec des amis afin de découvrir d’autres contrées.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus