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Satanés costumés

Aujourd’hui, les déguisements d’Halloween ne font même plus peur. Notre chroniqueur partage sa consternation.


Amédée Hirt

Amédée Hirt

29 octobre 2022 à 13:14

Temps de lecture : 1 min

C’est ringard ! » Tremblez mortels, la nuit des morts-vivants est là! Zombies, fantômes et autres squelettes sont entraînés dans une danse macabre par une cohorte de sorcières et sorciers. Une silhouette encapuchonnée, tout de rouge vêtue, s’avance au milieu de la ronde et s’exclame: «Qui ça? Qui ça?» Puis, l’assemblée répond en chœur, d’une incantation gutturale: «Les démons de minuit!» Le galop infernal continue, ponctué d’exclamations diaboliques et de cris suraigus à glacer le sang.
Pas de doute, je suis au bon endroit. Le message d’invitation l’indiquait clairement: «Venez invoquer les démons de la nuit entre vampires et morts-vivants.» De son côté, le rougeoyant maître de cérémonie rejoint ceux qui doivent former le clergé de cette liturgie obscure. A ses côtés, deux individus. Le premier est en ensemble turquoise et le second en costume violet. Que veulent dire ces couleurs? Sûrement une symbolique.
Attendez! C’est quoi ce numéro sur le pantalon turquoise? 456? Et c’est un masque d’escrime que je vois sous le capuchon rouge? Je n’y comprends plus rien. Je croyais être à une soirée d’épouvante et de sabbat, et je me retrouve avec des personnages de Squid Game… Et l’autre avec son costume violet, j’imagine que c’est le Joker. Cheveux verts, sourire écarlate. Quine.

«Je croyais être à une soirée d’épouvante et de sabbat, et je me retrouve avec des personnages de Squid Game.»

Halloween. Evidemment. Chaque fois la même chose en octobre. Plus moyen d’avoir une soirée tranquille entre nécromanciens respectables sans se faire envahir par des personnages de la pop culture qui ne font même pas peur. Bon, je ne suis pas seul. J’aperçois Dracula près du bar. Avec lui, à défaut d’invoquer les esprits, on pourra parler spiritueux. Les monstres littéraires ont au moins de la conversation, eux. Et moi qui ai pris l’invitation au pied de la lettre. Avec ma tête de bouc, j’ai vraiment l’air courge.

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