Dis-moi tout. Le harcèlement est présent dans nos rues
Trois jeunes Fribourgeois témoignent des moments où ils ont été victimes de harcèlement de rue.
Parler de sexualité entre pairs
Depuis 2015, le Centre Empreinte propose un programme d’éducation sexuelle, créé par des jeunes pour des jeunes
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Kilian Richard
18 juillet 2022 à 17:38
Temps de lecture : 1 min
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Santé sexuelle » «Tout en complétant l’éducation sexuelle obligatoire, le programme Le Boulevard a été développé afin de promouvoir une éducation sexuelle tournée vers l’échange entre jeunes grâce à des animations et des jeux», explique Niels Gadesaude, coordinateur de ce programme proposé depuis 2015 par le Centre Empreinte, à Fribourg. «Il s’agit d’encourager une réflexion entre jeunes. Les animateurs engagés ne sont pas des professionnels, même s’ils ont reçu une formation de base en santé sexuelle.»
L’éducateur affirme que le but de ces interventions est de permettre aux étudiants de se renseigner, de débattre, de s’informer sans gêne et sans tabou. «Effectivement, pour certains adolescents, avoir des spécialistes plus âgés peut être un frein à la communication», explique-t-il. L’échange entre jeunes valorise donc une intimité sans tabou basée sur le respect.
Déconstruire certaines idées reçues et favoriser l’inclusivité
Pour Lalia Diaibaté, 19 ans, étudiante à l’Université de Fribourg en anthropologie et sociologie et intervenante du projet, «ce type d’approche est nécessaire pour déconstruire certaines idées reçues en lien avec la sexualité. Nous rappelons entre autres que la pilule contraceptive ne protège pas des IST, que le VIH ne se transmet pas par la salive ou encore que consentement et plaisir vont de pair.»
« Il s’agit d’encourager une réflexion entre jeunes »
Pour Quentin Emery, 23 ans, étudiant lui aussi à l’université en sociologie et philosophie, et intervenant, Le Boulevard permet notamment d’informer les jeunes sur l’évolution sociale et médicale du VIH. En effet, les personnes séropositives sont encore souvent stigmatisées. Ensuite, «la mobilisation du langage inclusif dans nos interventions permet de sensibiliser les jeunes à la diversité et au respect de toutes les identités de genre et orientations sexuelles».
«Bien vivre ensemble»
Les ateliers sont dirigés en binômes et durent une heure et demie. Une première partie théorique se concentre sur les IST en abordant leurs divers enjeux: comment les identifier, se protéger et se faire dépister. Ensuite, deux activités sont proposées afin d’aboutir à la notion de consentement.
Finalement, une application mobile élaborée par Le Boulevard est proposée aux jeunes désirant s’informer plus amplement sur des divers sujets en lien avec la sexualité. Il s’agit d’une bibliothèque en ligne regroupant de nombreuses sources aussi fiables qu’accessibles.
Concernant l’avenir du Boulevard, l’élaboration de nouveaux projets est prévue pour cet automne: «les ateliers se concentreront sur la diversité sexuelle et de genre ainsi que sur le plaisir», précise Niels. «Derrière toutes ces campagnes d’éducation sexuelle, la finalité est le «comment bien vivre ensemble», termine le Fribourgeois. En effet, la sexualité, le rapport à notre corps et à nos émotions sont autant de moyens de compréhension de soi, des autres et du monde.
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