Trésors du cinéma. Jackie Chan, l’oiseau rare d'«Opération Condor»

Trésors du cinéma (5/7) » Alors qu’Indiana Jones revient cet été pour une ultime aventure, La Liberté sort sa boussole et sa vieille carte pour partir à la recherche des films de chasse au trésor. Au bout du voyage, des épopées mythiques qui ont marqué le septième art d’une grande croix.

Un jour viendra où le talent de Jackie Chan sera reconnu à sa juste valeur, celle d’un des plus grands créateurs du septième art. Tout simplement. Malheureusement encore et toujours considéré comme un acteur et réalisateur de films d’arts martiaux tout juste loufoque, Jackie Chan mérite pourtant que l’on prononce son nom dans le même souffle que celui du grand Charlie Chaplin ou de l’inoubliable Buster Keaton. Son style, mélangeant cascades, kung-fu et comédie est en effet directement inspiré des comédies musicales classiques de l’Hollywood d’antan ainsi que du cinéma slapstick, notamment pour son sens du rythme servant aussi bien l’action que l’humour. Jackie Chan c’est un peu le fils caché de Bruce Lee et de Fred Astaire.

Condor en armure

Pour s’en convaincre il suffit de parcourir sa filmographie dans les années 1980 et 1990. Bien sûr la saga Police Story (sept films en tout, même s’ils sont de qualité inégale) ou L’Equipée du Cannonball sont à classer au-dessus de la pile mais le film qui résume peut-être le mieux les ambitions cinématographiques du Hongkongais demeure Opération Condor, un concentré d’aventure et d’humour qui a marqué tous ceux qui l’ont vu à sa sortie en 1991.

Tout commence quelques années plus tôt avec la sortie de Mister Dynamite (Armour of God en version anglophone). Dans ce film sans prétention, Jackie Chan officie déjà sous le nom de code de Condor asiatique. Le long-métrage cartonne en Asie et remporte un succès phénoménal qui permet à son auteur de plancher sur une suite promise, elle, à une renommée internationale.

Comme Indy

Cette suite n’est autre qu’Opération Condor, une aventure dans laquelle Jackie Chan joue à fond la carte de l’exotisme, empruntant quelques ficelles à Steven Spielberg et son Indiana Jones. Notre Condor asiatique doit retrouver un trésor nazi caché quelque part dans le désert du Sahara. Dans sa quête, il est aidé par une historienne, une touriste japonaise et par la petite-fille du dignitaire du IIIe Reich qui a planqué le magot. Evidemment une bande de mercenaires sans aucune pitié est également à la recherche de ce trésor oublié.