Logo

Trésors du cinéma

Trésors du cinéma. John Huston attrape la fièvre de l’or dans «Le Trésor de la Sierra Madre»

A mi-chemin entre la fable noire et le western torride, Le Trésor de la Sierra Madre de John Huston fascine toujours par sa modernité

Tim Holt, Walter Huston et Humphrey Bogart (de gauche à droite) sont les protagonistes du Trésor de la Sierra Madre.

 Jean-Philippe Bernard

Jean-Philippe Bernard

28 juillet 2023 à 14:47

Temps de lecture : 1 min

Trésors du cinéma (4/7) » Alors qu’Indiana Jones revient cet été pour une ultime aventure, La Liberté sort sa boussole et sa vieille carte pour partir à la recherche des films de chasse au trésor. Au bout du voyage, des épopées mythiques qui ont marqué le septième art d’une grande croix.

Un jour assurément, Dobbs (Humphrey Bogart) a été quelqu’un de bien. Cette époque est révolue. Nous sommes en 1925 et la poisse est passée par-là. Lorsque le rideau se lève, à l’instant même où la partition toutes griffes dehors de Max Steiner menace de faire s’envoler le logo de la Warner à l’autre bout du continent, Dobbs n’est plus qu’une ombre crasseuse plantée sur la place de Tampico, Mexique. Même s’il est encore dans la force de l’âge, ce citoyen américain paraît à bout de forces. Il mendie quelques pesos aux touristes étrangers, rudoie un petit vendeur de billets de loterie auquel il finit toutefois par acheter un petit quelque chose.

 

Sur le banc où il s’apprête à passer la nuit, Dobbs fait la connaissance de Curtin (Tim Holt), un compatriote aussi pouilleux que lui. Recruté pour des travaux de charpenterie par un yankee qui prend la poudre d’escampette une fois le labeur achevé, le duo décide de passer la nuit dans un dortoir insalubre où les cancrelats et autres bestioles prolifèrent. Là, ils font la connaissance d’Howard (Walter Huston), un aventurier septuagénaire qui évoque en leur compagnie sa carrière passée de prospecteur. Prospecteur, un jeu qui rapporte presque à tous les coups car l’or pullule dans les montagnes mexicaines. Il suffit juste de le ramasser et de savoir s’arrêter à temps…

Fable désespérée

Grâce à quelques centaines de dollars miraculeusement tombés du ciel le lendemain, Dobbs et Curtin persuadent Howard de les accompagner au cœur de la Sierra Madre, dans un désert de cactus où les serpents à sonnette font la sieste sur des pépites de plusieurs kilos…

Drame social d’une absolue noirceur ou western poisseux particulièrement méchant: 75 ans après la sortie du Trésor de la Sierra Madre, critiques et cinéphiles continuent d’hésiter. En revanche, ils s’accordent sur un point: avec cette fable désespérée sur la cupidité, John Huston a réussi un chef-d’œuvre absolu.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus