Drogue » Utilisé pour ses vertus apaisantes, sédatives, oniriques ou encore divinatoires, l’opium, dont les dérivés les plus connus sont la morphine, la codéine et l’héroïne semi-synthétique, fascine depuis plus de 5000 ans. A travers les millénaires, ce suc laiteux du pavot blanc, le Papaver somniferum, a été bu, fumé, mangé, inhalé, absorbé par massage et injecté. «Parce qu’il provoque l’euphorie, soulage la douleur, diminue faim et soif, plonge dans le sommeil et dissipe l’angoisse, il a eu depuis toujours la réputation d’une panacée universelle», observe l’essayiste Cécile Guilbert1.
L’opium aurait pu rester ce «remède de Dieu» vanté par l’écrivain américain et spécialiste des stupéfiants Edward Brecher. Mais le narcotique psychotrope, très riche en alcaloïdes, a fini par devenir un fléau de l’humanité au courant du XIXe siècle, alors que le «poison noir» se répandait sous des formes toujours plus violentes.
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Il y a 70 ans, le 1er février 1954, l’abbé Pierre lançait son vibrant appel radiodiffusé en faveur des sans-abri qui mouraient de froid en France. Son «insurrection de la bonté» n’aurait pas été possible sans le soutien extraordinaire d’une femme, Lucie Coutaz. Cofondatrice et directrice administrative du mouvement Emmaüs, elle a été son alter ego durant 40 ans. Portrait.