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Histoire vivante

Franc-maçonnerie. des siècles de persécution

Interdite, réprimée, persécutée, la franc-maçonnerie a beaucoup souffert. Fribourg ne l’a pas épargnée

L’initiative Fonjallaz contre les francs-maçons a été rejetée par 69% des Suisses en 1937, mais acceptée par 53% des Fribourgeois.

 Pascal Fleury

Pascal Fleury

18 novembre 2022 à 02:01

Temps de lecture : 1 min

Société secrète » Apparue au tournant du XVIIIe siècle en Ecosse et en Angleterre, la franc-maçonnerie moderne a été condamnée dès 1738 par l’Eglise, accusée de satanisme, interdite par les communistes et persécutée par les régimes totalitaires. Pourquoi une telle suspicion, pourquoi tant de haine? Les explications de l’historien Georges Andrey, fin connaisseur de cette «croisade antimaçonnique». Entretien.

La franc-maçonnerie a longtemps été stigmatisée. A sa création, elle semblait pourtant bien inoffensive…

Georges Andrey: La franc-maçonnerie dite moderne ou «spéculative» (philosophique) s’inspire des corporations du Moyen Age. Elle n’est plus constituée de maçons, mais de lords et de notables de la haute société londonienne. Si ses membres sont qualifiés de «francs», c’est qu’ils sont affranchis. Dans ce pays de grande tolérance qu’est l’Angleterre du siècle des Lumières, ils se réunissent pour débattre d’idées d’avant-garde. Ils imaginent surtout une nouvelle architecture mondiale, orchestrée par un «Grand architecte» de l’univers. Une vision du monde qui ne se veut ni anticatholique ni antianglicane, mais simplement séculière. Cette approche laïque plaît: les loges connaissent rapidement un grand succès, d’abord en Angleterre puis sur tout le continent européen et aux Etats-Unis.

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