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Évasion

Prangins à cœur ouvert

Lauréat du Prix Wakker 2021, le bourg historique a su garder de la vie entre ses vieilles pierres


 Thierry Raboud

Thierry Raboud

7 avril 2021 à 04:01

Vaud » A Prangins-gare, le train ne s’arrête pas. D’ailleurs, il n’y a plus de gare, c’est un arrêt de bus. Alors on descend à Nyon pour revenir sur nos pas. Détour profitable, car le court trajet de la ville au village permet de mesurer comment celui-ci est parvenu, en périphérie de celle-là, à conserver une identité forte.

Ne pas dévaler vers le Léman dans l’espoir d’en longer la rive. Il est ici privatisé: les néo-châtelains s’en réservent la vue, n’offrant à la rue qu’un vaste catalogue de portails électriques – «attention chien méchant». Non, rester en surplomb, passer devant les insolents buildings d’une assurance puis d’une autre, avant de rejoindre Prangins à fleur de vigne, traçant la perpendiculaire entre Dôle et Mont-Blanc. Sentier bordé de demeures également cossues, pourtant sans ostentation, sans autre fierté que d’appartenir à ces villages en coteau qui «font mine d’être vignerons, mais se révèlent résidentiels jusqu’à Begnins», comme l’écrit Daniel de Roulet dans La Suisse de travers.

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