Les deux Corées. La Corée du Nord menace d’ouvrir le feu à la frontière avec le sud
La Corée du Nord, qui a accusé Séoul d’avoir envoyé à Pyongyang des drones sans pilote transportant des tracts de propagande, a menacé dimanche d’ouvrir le feu à la frontière avec la Corée du Sud.
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ATS et AFP
13 octobre 2024 à 18:59, mis à jour à 19:47
«L'état-major général» de l’armée populaire «a émis le 12 octobre un ordre d’opération préliminaire aux unités d’artillerie combinées le long de la frontière (…) pour qu’elles se préparent pleinement à ouvrir le feu», selon l’agence de presse officielle KCNA, citant le communiqué du ministère nord-coréen de la Défense.
L’ordre prévoyait que «huit brigades d’artillerie entièrement armées, avec tous leurs effectifs de guerre, soient prêtes à ouvrir le feu» jusqu’à dimanche 20H00 (13H00 suisses).
Selon KCNA, d’autres unités ont reçu l’ordre «d’intensifier la surveillance en état d’alerte totale», tandis que «les postes d’observation anti-aérienne ont été renforcés» à Pyongyang.
Tracts anti-régime
La Corée du Nord avait accusé vendredi son voisin du Sud d’avait envoyer des drones transportant des tracts de propagande dans l’espace aérien de Pyongyang le 3 octobre, puis de nouveau mercredi et jeudi de la semaine dernière.
Les drones auraient largué de la propagande anti-régime, et les tracts étaient remplis de «rumeurs incendiaires et de détritus», selon KCNA.
Faire voler des drones dans l’espace aérien de Pyongyang «pourrait être considéré comme une attaque militaire», a déclaré le ministère nord-coréen des Affaires étrangères, selon KCNA, ajoutant qu’il s’agissait «d’une grave provocation intolérable et impardonnable».
Le ministre sud-coréen de la Défense, Kim Yong-hyun, avait d’abord nié les accusations de Pyongyang, mais l'état-major interarmées a ensuite modifié sa position, déclarant dans un communiqué qu’il «ne peut pas confirmer si les allégations nord-coréennes sont vraies ou non».
Samedi, l’influente soeur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a menacé Séoul d’un «horrible désastre» si des drones franchissaient à nouveau la frontière.
Les relations entre les deux voisins sont au plus bas depuis des années, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un ayant désigné cette année la Corée du Sud comme «le principal ennemi» de son pays.