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Vaud

Analyse. un syndicaliste et un ambassadeur débattent de la libre circulation

Pierre-Yves Maillard, président de l’Union syndicale suisse (USS), et Petros Mavromichalis, ambassadeur de l’Union européenne à Berne, ont croisé le fer à Lausanne.

Petros Mavromichalis, ambassadeur de l'Union européenne à Berne. © Keystone

Raphaël Besson

Raphaël Besson

30 novembre 2023 à 11:00

Temps de lecture : 1 min

Suisse-Europe » «Oublié» à cause de la campagne des fédérales, le dossier européen revient sur la table et échauffe à nouveau les esprits puisque le Conseil fédéral laisse entendre qu’il délivrera un mandat de négociation avec Bruxelles d’ici à la fin de l’année, la date du 15 décembre étant évoquée. Pour les optimistes, rien de plus normal dès lors que les partenaires bandent leurs muscles avant de monter sur le ring. Pour les pessimistes, «l’hypothèse de l’échec» serait bien présente tant les déclarations sont carrées et le fossé béant. Le débat mardi soir à Lausanne entre, notamment, Pierre-Yves Maillard, président de l’Union syndicale suisse (USS), et Petros Mavromichalis, ambassadeur de l’Union européenne à Berne, est sans doute révélateur de cette phase du processus. Une première discussion en public pour les deux responsables qui ne se sont pas ménagés.

Après la fin unilatérale des négociations sur l’accord-cadre en mai 2021 par la Suisse «qui a été un moment de rupture, la confiance est de retour, la relation est bonne et nous voulons la consolider. Nous avons un contrat de confiance et la volonté de travailler sur cette base», a affirmé l’ambassadeur en mentionnant les 11 entretiens exploratoires et les 25 discussions techniques entre Berne et Bruxelles. En précisant aussi: «Nous n’avons encore rien conclu, rien négocié. Nous sommes parfaitement conscients que l’on n’aura rien obtenu de concret avant que la population suisse ne donne son accord.» Si le cadre général ainsi posé peut laisser entendre que tout va donc pour le mieux entre des partenaires qui ont retrouvé le sourire, c’est compter sans les syndicats et leurs nombreux désaccords fondamentaux, comme l’a martelé Pierre-Yves Maillard.

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