Justice. Un massacre inextricable
De multiples zones d’ombre demeurent dans le procès du huis clos staviacois. Verdict mardi prochain
Partager
27 septembre 2023 à 11:10
Broye » «Tout n’est que doute dans cette affaire», a souligné lors de sa plaidoirie Laurence Brand Corsani, l’avocate d’un Portugais de 52 ans, gravement blessé à la hache dans une altercation la nuit du 4 août 2021 à Estavayer-le-Lac. Le ressortissant étranger comparaissait hier en compagnie de deux autres prévenus, un Portugais de 34 ans et un Brésilien de 35 ans pour une seconde journée de procès devant le Tribunal pénal d’arrondissement de la Broye (La Liberté, 26.09.2023). Les trois hommes ayant livré des versions contradictoires des faits le jour précédent, impossible de déterminer avec certitude qui a déclenché la bagarre qui s’est terminée en massacre.
En effet, le cinquantenaire et le Brésilien, vivant ensemble dans un appartement, ont été découverts par la police le 4 août au matin, allongés dans un bain de sang, une hache à proximité. Si la raison de leur dispute n’a pas pu être établie avec certitude, elle est liée à un marché passé entre le duo portugais et le troisième prévenu consistant à échanger de la cocaïne provenant d’un pain de 500 grammes contre des motos appartenant au Brésilien. Un marché dont les termes ont engendré des désaccords.
Légitime défense
Pour la procureure Sonja Hurni, l’élément déclencheur est un coup de couteau porté au Brésilien par le Portugais trentenaire ayant, par ailleurs, obtenu à crédit la brique. Il a ensuite quitté l’appartement avant que l’altercation ne dégénère. Son compatriote, après s’être débarrassé de la drogue en la jetant par la fenêtre, a pris dans la chambre de son colocataire une hache et a tenté d’attaquer ce dernier. Le Brésilien s’est défendu et a fini par prendre le dessus. Le Ministère public a donc rejeté les versions des deux autres prévenus, dont l’un nie avoir porté un coup de couteau, tandis que l’autre affirme que c’est le Brésilien qui est allé prendre la hache pour le frapper.
Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus