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Sarine

Villars-sur-Glâne. L’exposition de photos réalisées par des migrants à nouveau vandalisée

C’est un nouveau choc pour l’association qui a réuni des migrants de la région pour réaliser une exposition de photographies et poésies en plein air à Villars-sur-Glâne. Leurs œuvres ont encore été vandalisées. «C’est terrible», souffle un organisateur.

Cette fois, c’est l’exposition entière qui a été détruite.
Thibaud Guisan

Patrick Biolley

Patrick Biolley

Aujourd’hui à 10:52, mis à jour à 11:14

Temps de lecture : 2 min

L’association With-In-Out est à nouveau touchée par un acte de vandalisme. Mercredi matin, l’exposition en plein air «Regard sur les cultures» s’est de nouveau retrouvée à terre. Les affiches, réalisées par des migrants, ont été vandalisées et les montants en bois arrachés. Pour rappel, le 10 novembre dernier, au lendemain du vernissage, les œuvres avaient déjà été vandalisées.

«Depuis les premiers actes, nous avons déjà dû remettre en place plusieurs fois les panneaux», explique Michel Anderes, membre du comité d’organisation. «Une photo avait aussi complètement disparu. Mais le vandalisme ne concernait qu’une ou deux œuvres.» Ce mercredi matin, selon nos constatations sur place, c’est l’entier de l’exposition qui a été vandalisée. «Chaque fois que nous faisons quelque chose, c’est détruit. C’est désespérant. On en vient à se demander si l’on n’est pas la cible de quelqu’un. Cela prend des proportions inouïes», souffle Michel Anderes.

Vers une fin prématurée de l’expo?

Par deux fois, l’association a déjà déposé plainte et le fera certainement à nouveau après les dégâts de cette nuit. Contactée, la police cantonale confirme les dépôts des deux plaintes initiales et ajoute que l’enquête est toujours en cours.

Quasiment tous les panneaux de l’exposition se sont retrouvés à terre.
Quasiment tous les panneaux de l’exposition se sont retrouvés à terre.Thibaud Guisan

L’exposition «Regard sur les cultures» devait initialement se dérouler jusqu’au 15 décembre sur le sentier entre Nuithonie et le quartier de Beaumont. Cependant, pas sûr que les images mêlant poésie et photographies prises par des migrants soient, cette fois, remises sur pied. «Jusque-là, c’était un ou deux panneaux à rafistoler, nous pouvions facilement remettre en état», souligne Michel Anderes. «Nous ne savons pas encore si nous pourrons le faire cette fois. C’est terrible.»