L’armée en soutien pour construire l'arène de l'Avenches Tattoo
Un bataillon participe à la construction de l’arène du festival au Haras national d’Avenches
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21 août 2023 à 22:15
Broye » Montants métalliques qui s’entrechoquent, bal de tractopelles et hennissements de chevaux: un tableau improbable a pris vie dans la cour d’honneur du Haras national d’Avenches. La construction de l’arène de la 17e édition d’Avenches Tattoo a démarré le 7 août et se terminera dans quelques jours, juste avant le début du festival de musique militaire qui se tient du 31 août au 2 septembre. Si les travaux sont conduits par l’entreprise bernoise Nüssli, spécialisée dans les systèmes de construction au niveau international, un bataillon particulier de l’armée suisse est venu prêter main-forte. Une aide bienvenue pour l’événement dont la délocalisation forcée a engendré des coûts supplémentaires.
En cas de catastrophe
Ils sont une vingtaine de soldats à s’adonner à cette mission avec le sourire, tandis qu’une radio crépite, distillant des airs entraînants de rock’n’roll. «Ces hommes font partie du bataillon d’intervention d’aide en cas de catastrophe, basé dans le canton d’Argovie. Ils doivent se former à la conduite d’engins de chantier, à la construction ou au démontage d’infrastructures et à travailler avec un harnais de sécurité. Ce genre d’opération représente une opportunité de formation sur le terrain. C’est une vraie plus-value», explique le lieutenant-colonel Marc Nathusius, chef d’engagement militaire pour cette mission. «Ici, ils travaillent en hauteur et sous la chaleur, comme cela peut être le cas dans des décombres», ajoute-t-il. Leur unité a d’ailleurs été déployée à La Chaux-de-Fonds après le passage de la tempête il y a presque un mois, mais aussi lors du tremblement de terre en Turquie en début d’année.
Un renfort apprécié du festival avenchois, comme le souligne le lieutenant-colonel: «L’armée engage une centaine de fois par année des effectifs pour des manifestations qui ont un rapport avec le militaire, telles que la Fête fédérale de lutte, la Patrouille des glaciers ou encore le Basel Tattoo. Cela offre la possibilité aux soldats de s’entraîner.» Une aide bienvenue pour le festival avenchois, seuls les frais de logement et de repas des soldats étant à la charge de l’événement, indique son directeur Ludovic Frochaux.
Un monstre de métal
Rappelons que le Tattoo a été contraint de se délocaliser, l’amphithéâtre romain d’Avenches étant fermé pendant plusieurs années en raison de travaux de rénovation. Les infrastructures temporaires doivent donc être entièrement construites dans une cour habituellement dédiée à l’entraînement des chevaux. Vingt jours sont nécessaires pour le montage des gradins, et une dizaine pour leur démontage. Des travaux qui engendrent un coût supplémentaire de 10%, le budget total passant de 1,2 million de francs à 1,35 million de francs. «Nous espérons atteindre un taux de remplissage entre 85 et 90%», indique Ludovic Frochaux.
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