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Corminbœuf. «J’ai décidé de vivre comme je peux»

Florence Beaud-Tschopp est victime du locked-in syndrome depuis bientôt cinq ans. Rencontre avec une battante qui, même si elle ne peut pas parler, ne mâche pas ses mots.

Florence Beaud-Tschopp communique avec une tablette à contrôle oculaire, ce qui ne l’empêche jamais de faire des blagues ni de faire passer des messages.Jean-Baptiste Morel

Stéphanie Schroeter

Stéphanie Schroeter

20 août 2024 à 18:59

Temps de lecture : 5 min

Ses yeux bleus sont vifs, déterminés. Florence Beaud-Tschopp a tant à dire, à raconter. Assise à la terrasse de son appartement à Corminbœuf, son regard balaie rapidement son écran. Celui dont elle dépend pour s’exprimer. Sa tablette à contrôle oculaire qu’elle utilise pour communiquer depuis son accident, ce jour de novembre 2019 où sa vie a basculé dans le silence. Florence est victime du syndrome d’enfermement, le locked-in syndrome, à la suite d’un accident cérébrovasculaire. Elle nous avait reçus en février 2021, avait évoqué ses douleurs, l’enfer des longs mois de réhabilitation, ses peines et son quotidien dans cette nouvelle vie qui s’est imposée brutalement à elle mais aussi à sa famille (LL du 27 février 2021).