Matran. Le groupe informatique fribourgeois Cisel s’appelle désormais Dina
Le groupe informatique fribourgeois change d’identité pour mieux se positionner en Suisse romande. L’opération fait suite au rachat de neo technologies, en 2022.
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Jean-Baptiste Morel
Aujourd’hui à 13:48, mis à jour à 14:49
Nouvelle étape dans l’histoire d’une entreprise établie depuis plus de cinquante ans dans le canton de Fribourg. Le groupe informatique Cisel, basé à Matran, change d’identité. Désormais, il faut l’appeler Dina. «C’est une évolution logique qui s’inscrit dans le développement d’un groupe. Nous ne tirons pas un trait sur le passé. L’ADN reste le même», assure Nicolas Roch-Neirey, directeur général de Dina.
L’adoption d’un nouveau nom de scène est liée à l’acquisition, en 2022, de neo technologies SA, une firme basée à Renens (VD), qui employait une centaine de personnes. L’opération a donné naissance à un groupe spécialisé dans les services informatiques comptant aujourd’hui 220 collaborateurs, dont plus de 100 à Matran. «Deux ans après ce rachat, il était impératif d’avoir une image commune, vis-à-vis de nos clients et du marché», estime le directeur général, qui annonce que les deux entités fusionneront en 2025 pour ne former plus qu’une raison sociale. Le siège restera installé à Matran.
Fondée en 1971, Cisel œuvre dans le conseil, l’hébergement, la numérisation, la sécurité ou la gestion de données. La firme a élargi sa palette en s’offrant une société spécialisée dans l’intégration de solutions SAP (logiciels de gestion d’entreprise). «Cette acquisition faisait partie de notre feuille de route et de notre développement stratégique pour nous affirmer comme un acteur majeur en Suisse romande», note Nicolas Roch-Neirey. L’opération est par ailleurs intervenue quelques mois après le rachat de Cisel par Manixer, un groupe d’investisseurs basé à Genève.
Marché exigeant
Dina, qui se profile comme un intégrateur de solutions informatiques, juge le marché exigeant. «Il y a une accélération en matière de technologie, notamment en lien avec l’intelligence artificielle. Cela impose d’être toujours à la pointe de l’innovation. Dans notre domaine, la réactivité se mesure en mois, pas en années», souligne le directeur général.
- 220 collaborateurs
- Le nombre d’employés du groupe Dina
Outre son siège fribourgeois, Cisel disposait de bureaux à Morges (VD, depuis 2009), Martigny (VS, 2021) et Genève (2023). Afin de réunir les forces des deux entreprises, le nouveau groupe a investi ce printemps de nouveaux locaux dans la cité de La Côte. Il en ira de même en début d’année prochaine au bout du lac Léman. «Nous sommes une société fribourgeoise, mais nous comptons beaucoup de clients sur Vaud et nous avons réalisé de belles percées en Valais et dans le canton de Genève ces dernières années», se félicite Nicolas Roch-Neirey.
- 4 bureaux
- Le nombre de sites en Suisse romande
Dina, qui planifie un chiffre d’affaires de 52 millions de francs en 2024, compte plus de 170 clients. «Nous travaillons beaucoup pour des PME de plus de 100 employés, ainsi que pour des administrations publiques», indique le directeur général.
- 52 millions
- En francs, le chiffre d’affaires visé en 2024
Historique énergétique
Le secteur de l’énergie constitue un ancrage fort. Il faut dire que, jusqu’en 2003, Cisel avait la particularité d’assurer principalement le service informatique de ses propriétaires, actifs dans le domaine de l’électricité: Groupe E, Romande Energie et EOS (devenu Alpiq Holding), qui avait revendu sa participation en 2015. En 2018, les cadres de Cisel ont racheté la firme par le biais d’un management buy-out. Nicolas Roch-Neirey, 57 ans, reste le seul associé de cette époque, Stéphane Delaquis et José Barbecho ayant cédé leurs parts en 2024.
Pour sa part, neo technologies a également un lien avec le domaine de l’électricité. Née en 2004, la société est issue du département informatique de Romande Energie. Elle comptait comme autres actionnaires les Services industriels de Lausanne et la commune de Lutry (VD).
Dans un marché informatique marqué par des rachats de sociétés et une tendance à la concentration, Dina n’exclut pas d’autres acquisitions à l’avenir. «Nous avons en permanence des cibles en tête. Nous avons les capacités financières et organisationnelles pour continuer à grandir. Toutefois, nous misons sur une croissance extrêmement ciblée. Les sociétés qui nous intéressent doivent apporter une valeur ajoutée au groupe, correspondre à sa culture d’entreprise et être saines. La flexibilité, la proximité et l’agilité font notre force. Nous voulons rester dans une dynamique de PME», conclut Nicolas Roch-Neirey.