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Canton

Projet de gravière à l’enquête

Des oppositions sont attendues face aux plans de Grisoni-Zaugg à Botterens

La gravière du site de Champ-Vuarin sera située entre le pylône et l’usine au fond.

 Stéphanie Buchs

Stéphanie Buchs

5 septembre 2020 à 04:01

Gruyère » Nouveau rebondissement dans le dossier de l’exploitation du site de Champ-Vuarin à Botterens. L’entreprise Grisoni-Zaugg a mis à l’enquête une gravière sur cette zone dans la Feuille officielle d’hier. Ce projet est en gestation depuis 1992, date de l’étude préliminaire.

Le projet n’a pas changé par rapport aux informations données à la population lors d’une séance publique organisée l’année dernière, précise le syndic Dominique Macheret. Information confirmée par le directeur de Grisoni-Zaugg, Louis Risse.

Le terrain étant aux mains de la commune, cette dernière a signé une convention avec Grisoni-Zaugg, précise encore Dominique Macheret. L’entreprise extraira en moyenne 80 000 m3 du site par année. Environ 35 camions effectueront un total de 70 va-et-vient quotidiens vers Sorens, le site de traitement, durant les heures d’ouverture de 7 h à 12 h, puis de 13 h à 17 h 30, du lundi au vendredi uniquement. Ils emprunteront la route cantonale, puis la route de Champ-Vuarin, construite précisément pour l’exploitation de la gravière.

Adaptations techniques

«Nous avons effectué une enquête préalable auprès des services de l’Etat, explique Louis Risse. Ce qui nous a amenés à apporter quelques adaptations techniques, surtout en rapport avec la faune.» Notamment pour mettre en place des mesures qui permettront d’éviter les perturbations d’un couloir à faune qui passe dans cette zone.

Dans quels délais l’entreprise envisage-t-elle de pouvoir commencer l’exploitation de cette gravière? «Il faut compter entre deux et quatre mois pour que le dossier fasse le tour de tous les services concernés du canton, rappelle Louis Risse. «Pour le reste, tout dépendra du nombre d’oppositions et du temps qu’il faudra pour les traiter.»

Oppositions attendues

Car des oppositions sont attendues. Les principaux opposants réunis dans l’association Tchô Botterens en promettent en tout cas. «Nous n’avons pas encore eu le temps de nous pencher sur les 330 pages du nouveau dossier qui nous a été transmis ce matin», expliquait hier Sylvie Verdillon, secrétaire de l’association. «Mais cela fait un an et demi que nous travaillons là-dessus.» Et d’ajouter: «Une chose est sûre: l’endroit choisi pour implanter cette gravière ne change pas, c’est un projet aberrant!»

Les opposants craignent pour la tranquillité de leur village et pour la sécurité des enfants liée aux nombreux passages de camions, sans oublier les poussières émises par cette activité, entre autres.

Couvrir les besoins

Du côté de la commune, le syndic rappelle que «cette gravière fait partie du plan d’aménagement local qui a été validé par le canton». Louis Risse précise: «Elle est inscrite dans le plan sectoriel d’extraction des matériaux élaboré par le canton.» Cet outil valide les sites nécessaires à couvrir les besoins en fonction des régions.

«Notre gravière est un moyen d’avoir du gravier local pour les chantiers en cours dans la région», argumente Louis Risse. Et d’évoquer les critiques envers certains chantiers qui ont utilisé du gravier provenant de l’étranger, y compris de la part de certains députés. Selon lui, cette gravière «correspond à un besoin». Louis Risse a d’ailleurs bon espoir de pouvoir lancer l’exploitation en 2021.

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