Etudes » Le plan directeur éolien fribourgeois est-il entaché «d’un vice fondamental»? Les députés Antoinette de Weck (plr, Fribourg) et André Schoenenweid (le Centre, Fribourg) estiment que oui. Tous deux mettent en cause «l’impartialité des études et des mesures de vent» à la base de ce plan. Motif: un représentant du développeur Groupe E Greenwatt, en l’occurrence l’ex-directeur Jean-Michel Bonvin, siégeait au conseil d’administration du bureau d’études chargé d’évaluer le potentiel éolien de la Glâne Sud, le bureau KohleNusbaumer SA (KN). L’«objectivité des données n’est pas garantie», estiment les deux élus dans une question au gouvernement.
L’Etat, y compris le Service de l’énergie, réserve la primeur de sa réponse au Grand Conseil. Mais le service en question exposait en mai 2017, dans son Etude pour la définition des sites éoliens, la manière dont les vitesses de vent ont été analysées. C’est Ennova qui a réalisé ce travail en 2016, sur mandat du canton,
Des calculs indicatifs
Dans cette étude, la société, qui n’était plus liée à aucun projet fribourgeois, note noir sur blanc qu’elle a utilisé «un certain nombre de données de vent réalisées dans le cadre de campagnes de mesures de vent sur le territoire cantonal». Ces «jeux de données», examinés et filtrés, proviennent de sodars, de lidars, de pylône ou de mâts, bref, de relevés effectués aux quatre coins du canton, notamment au Châtelard, au Gibloux, à La Berra, à Remaufens ou au col de Belle Chaux. Ces données appartenaient à trois développeurs: Groupe E Greenwatt, Ennova et BKW.