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Histoires de la Terre

Mont-Vully, témoin de l’ère glaciaire

La colline de 653 m, dominant le lac de Morat, est constituée de deux molasses: marine et d’eau douce

Le Mont-Vully ne présente pas que des attraits touristiques. On peut observer ses molasses et un bloc erratique (en bas à g.) appelé «Pierre Agassiz».

Delphine Francey

Delphine Francey

29 juillet 2022 à 04:01

Temps de lecture : 1 min

Histoires de Terres (3/7) » Cet été, «La Liberté» part à la découverte de sites géologiques remarquables. Ils font partie de l’inventaire des géotopes qui sera publié d’ici à l’automne par le Service des forêts et de la nature de l’Etat de Fribourg.

En cet après-midi estival où la bise s’est invitée, le sommet du Mont-Vully est étrangement calme. Quelques cyclistes et marcheurs prennent l’air alors que le site est souvent pris d’assaut par la foule. Surtout durant les week-ends. Il faut dire que cette colline de 653 mètres de haut, de 4 km de long et de 2 km de large, qui domine le lac de Morat, offre des points de vue sur les Alpes ou le Jura à couper le souffle. Elle est davantage connue pour ses attraits touristiques que pour ses particularités géologiques.

Le Mont-Vully se présente aux visiteurs selon différents visages, tout dépend de la direction par laquelle ils arrivent. Depuis La Sauge ou Sugiez, au nord et à l’est, il affiche des flancs raides recouverts de forêts et des ruisseaux. Au sud, il accueille plusieurs villages (Môtier, Praz, Sugiez, Nant, Lugnorre) qui cohabitent avec des étendues de vignes. Son sommet est formé d’un vaste plateau constitué de champs, de haies et d’arbres.

Erosion glaciaire

Une grande place de pique-nique est aménagée au-dessus de Lugnorre où les badauds peuvent admirer les paysages loin à la ronde sur 360 degrés. «Le point de vue est magnifique. Le Mont-Vully est une colline d’érosion glaciaire. Pour comprendre sa formation, il faut se référer à la période géologique du quaternaire, qui a commencé il y a 2,6 millions d’années. A cette période, de nombreuses glaciations se sont succédé durant lesquelles le glacier du Rhône a envahi le Plateau à plusieurs reprises», expose Vincent Grandgirard.

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