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Canton

Les sans-papiers, 20 ans après

Un mouvement de soutien aux sans-papiers occupait l’église Saint-Paul à Fribourg en juin 2001

Réunion des sans-papiers au centre paroissial St. Paul pour commémorer les 20 ans de l'occupation. POUR LA LéGENDE VOIR AVEC S. BUCHS Photo Lib/Alain Wicht, Fribourg, le 06.06.2021Alain Wicht/Alain Wicht/La Liberté

10 juin 2021 à 19:46

Temps de lecture : 1 min

Solidarité » Le 4 juin 2001, un collectif de soutien aux sans-papiers fribourgeois a occupé l’église Saint-Paul, dans le quartier du Schoenberg à Fribourg. Objectif: obtenir une légalisation collective et faire passer l’idée que l’acte d’immigrer ne doit pas être considéré comme illégal, même sans papiers d’identité. Tout a commencé par une septantaine de sans-papiers. Afin de marquer les 20 ans de cet événement, un pique-nique a réuni dimanche dernier au centre paroissial Saint-Paul les anciens sans-papiers encore présents aujourd’hui à Fribourg ainsi que les Fribourgeois qui les avaient soutenus. L’occasion de donner la parole à deux anciens sans-papiers et à l’un des coordinateurs du mouvement, Jean Kunz. Quels souvenirs gardent-ils de cette période? Et que sont-ils devenus?

«Je garde un souvenir de rencontres humaines magnifiques», lance d’entrée Jean Kunz, ancien syndicaliste à la retraite. «La mobilisation avait été impressionnante.» Une manifestation avait réuni près de 1500 personnes à Fribourg le 15 septembre, selon les organisateurs.

«Ça m’avait touchée»

«Ce mouvement de soutien lors de cette manifestation, ça m’avait vraiment touchée», se souvient Maria Foleco, ancienne sans-papiers. «Ce cortège que l’on avait fait jusqu’à la place Georges-Python où l’on a pu voir tous ces gens qui étaient avec nous, ça restera gravé dans ma mémoire!» Originaire d’Equateur, la sexagénaire vit en Suisse depuis 24 ans. «C’était comme un rêve qui devenait réalité.» Mariée dans son pays, elle est devenue veuve et sa situation difficile l’a poussée à venir en Suisse afin de subvenir aux besoins de ses enfants, restés au pays avec son père.

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