Agriculture. Les exploitations laitières fribourgeoises restent dépendantes des antibiotiques
Le projet ReLait de l’institut agricole de Grangeneuve devait promouvoir la diminution de l’utilisation d’antibiotiques dans les exploitations agricoles du canton. Les résultats ne sont pas concluants.
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Aujourd’hui à 16:29, mis à jour à 16:33
Le projet ReLait, lancé par l’institut agricole de Grangeneuve, en collaboration avec des partenaires scientifiques, n’a pas atteint son objectif initial, annonce ce mercredi la Direction des institutions, de l’agriculture et des forêts dans un communiqué.
Lancé en 2017, il visait à accompagner des propriétaires d’exploitations laitières vers une diminution de leur utilisation d’antibiotiques. Le rapport final n’a pourtant pas révélé une baisse claire de leur administration.
Grangeneuve relève que les données récoltées auprès de la cinquantaine de volontaires n’ont pas pu être exploitées scientifiquement en raison «de l’absence de variations significatives». La méthodologie est notamment en cause.
Selon l’institut, l’absence de changement flagrant concernant l’utilisation d’antibiotiques s’explique aussi par le fait que les experts ont possiblement prêché des convaincus. «La plupart des participants avaient déjà intégré certaines bonnes pratiques avant le début du projet», précise le communiqué.
L’institut indique qu’il souhaite rectifier le tir en étendant ses recherches à l’ensemble de la filière laitière. «Le problème de l’utilisation des antibiotiques ne peut être résolu uniquement au niveau des exploitations», conclut-il.