La pub sexiste sera rayée de la carte à Fribourg
Fribourg rejoint la liste des cantons qui ne veulent plus voir des femmes en petite tenue pour vendre des voitures. La loi sur les réclames comportera un nouvel interdit.
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22 décembre 2023 à 11:09
Après un long débat, le Grand Conseil a accepté ce jeudi par 56 voix contre 42 et 4 abstentions une motion demandant d’interdire les publicités sexistes dans l’espace public. Concrètement, il n’y aura plus d’affiches au format mondial montrant des femmes en petite tenue, appuyées sur une carrosserie rutilante.
Les députés se sont montrés intarissables sur le sujet. En vrac, il a été question de harcèlement, de violence, de femmes-objets, de dysfonctionnements érectiles, de réseaux sociaux, de patriarcat, de volleyball, de corn-flakes, de saucisses ou encore de dzaquillon.
La fin du patriarcat
Qui a dit quoi? Les deux motionnaires, Alexandre Berset et Carole Baschung avaient de leur côté la gauche, une majorité du PLR et une minorité du Centre et de l’UDC. Alexandre Berset (verts et alliés, Lentigny) a commencé par défendre une proposition qui n’est pas «liberticide mais émancipatrice». Pour lui, il s’agit de faire un pas supplémentaire «vers la fin du patriarcat et de ses symptômes».
Jean-Daniel Schumacher (plr, Fribourg) a opté pour une approche plus médicale. «Oui, il faut légiférer car ces affiches génèrent de la violence. Elles présentent l’être humain comme un objet de consommation.» Et de partager son expérience de médecin: «Durant ma carrière, j’ai vu 46 000 patients, dont des hommes qui venaient me voir pour des problèmes, disons, de pipi. Ils sont sous pression à cause de cette publicité qui leur fait croire que c’est toujours possible. Ces dysfonctionnements érectiles sont aussi le fruit d’une intoxication de cette publicité», estime-t-il.
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