Il bat ses céréales à l’ancienne
Le maraîcher Benoît Girardin a retapé une vieille batteuse et un tarare. Sa démarche se veut durable
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Charles Grandjean
30 septembre 2021 à 19:58
Glâne » Sautillant sur le sol en soufflant des miettes de paille, une machine se met en branle. Elle est bientôt rejointe par les battements de bois et les crissements de courroie de sa voisine. Le tout dans une symphonie désordonnée qu’aurait bien pu orchestrer Jean Tinguely.
Cheveux en bataille, Benoît Girardin s’affaire aux derniers réglages de vieilles machines devant sa ferme de Villarsiviriaux. Ces engins en bois que le quadragénaire a retapés servent à transformer les épis de blé en farine et en paille.
Du paillage naturel
Comment ce maraîcher, qui cultive un domaine de moins d’un hectare, en est-il venu à s’improviser meunier? «J’associe fruitiers, culture maraîchère et céréales. La rotation de cultures avec des céréales permet de reposer le sol, expose-t-il. Elles me fournissent aussi en paillage naturel pour couvrir par exemple mes pommes de terre et tomates.»
L’usage de ces vieux outils mécaniques lui évite ainsi de recourir à une moissonneuse-batteuse, au risque d’abîmer les autres cultures couvrant les 8000 m² de son exploitation.
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