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Canton

Grand coup de sac à Romont

Deux élues ravissent les sièges de Luc Bardet et Christian Perrier. Succès du PLR

Jean-Claude Cornu devant le pilier public ˆ lÕinstant des rŽsultats affichŽs par la secrŽtaire communale Photo Lib/Alain Wicht, Romont, le 07.03.2021Alain Wicht/La Liberté

Charles Grandjean

Charles Grandjean

8 mars 2021 à 02:01

Romont » Si la collégiale et le château sont toujours bien arrimés au sommet de la colline, Romont voit en revanche son paysage politique complètement remodelé après les élections d’hier. Mais surtout à la suite d’une législature marquée par des conflits de personnes et plusieurs projets enlisés. Verdict des urnes: le Conseil communal se renouvelle avec cinq nouveaux élus sur neuf, dont deux femmes contre une auparavant.

Si les deux sortants démocrates-chrétiens (PDC-Le Centre) Didier Demierre (305 voix) et Thierry Schmid (418 voix) maintiennent leur place au sein de l’exécutif, leur parti perd son troisième siège resté vacant depuis la révocation du syndic en février 2020.

Effondrement du PDC

Mais au-delà de cette perte que l’on subodorait, c’est l’effondrement de l’électorat centriste au Conseil communal qui interpelle, passant de 27,3% en 2016 à 17,9% de parts de suffrages. La formation historiquement dominante rétrograde à la troisième place.

«Nous nous sommes démarqués des autres partis avec le tuk-tuk, notre présence au marché et sur les réseaux sociaux.»
François Helfer

Le Parti libéral-radical suit exactement le chemin inverse, devenant la première force politique du chef-lieu. Le parti de droite voit sa part de suffrages croître: elle passe de 18% en 2016 à 24,9%. Grand artisan de ce succès, l’ancien préfet Jean-Claude Cornu. Meilleur élu avec 486 voix, l’homme parfois clivant tenait un discours rassembleur hier, au moment de célébrer sa victoire: «Je ne suis pas tellement favorable à la politique partisane au niveau communal, mais je suis très heureux pour le PLR. Je suis content d’avoir réussi à amener au succès une équipe avec des jeunes, des moins jeunes, des étrangers. Maintenant, il s’agit de former une équipe au sein du Conseil communal. Je trouve réjouissant l’arrivée de beaucoup de nouveaux élus. Cela me paraît de bon augure pour fédérer les Romontois.» Président du Conseil général en 2020, François Helfer (475 voix) décroche le deuxième siège PLR. Il livrait hier son analyse du succès: «Nous nous sommes démarqués des autres partis avec le tuk-tuk (véhicule électrique aux couleurs du parti qui a sillonné la ville durant la campagne, ndlr), notre présence au marché et sur les réseaux sociaux.»

Exécutif plus féminin

La dernière législature semble toutefois avoir laissé des traces au sein de certaines formations. Deux sortants restent sur la touche.

Chez les Verts (12% contre 9,6% en 2016), le conseiller communal Luc Bardet (209 voix) est distancié par la présidente de groupe Stefanie Losey, élue avec 266 voix. «Ma colistière a fait un brillant résultat qui est le fruit de son excellent travail», s’est empressé de saluer le candidat éconduit. Luc Bardet siégera toutefois au Conseil général où le parti gagne un siège supplémentaire.

A Horizons Nouveaux (9,7% contre 10,7% en 2016), c’est la conseillère générale Murielle Jaquier-Eltschinger (281 voix) qui dame le pion au sortant Christian Perrier (230 voix). Même réaction courtoise du perdant: «Horizons Nouveaux sauve son siège grâce à une femme extrêmement compétente», salue Christian Perrier qui a décidé de céder sa place au Conseil général à une autre femme, Isaline Finger, 19 ans. «Il y a des cycles dans la vie. Je pars sans aucun regret», philosophe celui qui a siégé dix ans à l’exécutif.

«Je suis très content de voir que le PS confirme sa place de second parti de Romont et de constater un vrai renouveau dans ce conseil, en particulier avec deux collègues femmes. Leur présence apportera quelque chose», a également salué le député socialiste Armand Jaquier, nouvel élu avec le même nombre de voix (399) que son colistier, le sortant Emmanuel Bussard. A noter que le PS freine son érosion (18,1% contre 19,7% en 2016). Quant à l’UDC, elle maintient son siège, mais perd du terrain avec 11,1% contre 14,6% de parts de suffrages en 2016. Nouveaux venus, les Vert’libéraux obtiennent 6,27% de parts de suffrages avec Lukas Bieler, non élu.

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