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Canton

Des pommes de terre en péril

Chaleur et sécheresse font souffrir les champs de patates des agriculteurs broyards et fribourgeois

La culture de la patate mise en péril par la chaleur et la sécheresse. Samuel Häberli Photo Lib / Charly Rappo, Payerne, 21.07.2022Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

Zoé Lüthi

Zoé Lüthi

25 juillet 2022 à 15:27

Temps de lecture : 1 min

Sécheresse » « Même le meilleur producteur dépend du climat ». Samuel Häberli secoue la tête devant son champ de pommes de terre, à Payerne. Malgré quelques averses, les plants ne se sont pas complètement remis des outrages de la chaleur et de la sècheresse qui sévissent ces dernières semaines. Leurs tiges jaunes sont affaissées sur le sol, où des feuilles brunies par le soleil agonisent. De quoi inquiéter les producteurs, à l’instar de Samuel Häberli.

Un crève-cœur pour ce « passionné de pommes de terre ». Il y a six ans, son frère Jordan et lui-même ont su convaincre leurs parents, dont ils reprennent l’exploitation, d'augmenter leur surface de féculents. « C’est une culture qui nous occupe vraiment toute l’année et c’est toujours gratifiant de nourrir les gens », se réjouit l’agriculteur. 

Les vingt-six hectares qu’il y dédie entre mars et octobre ne sont pas tous dans cet état « catastrophique ». Mais même ceux qui paraissent plus résilients à la surface pourraient bien souffrir sous terre. Lorsqu’il manque d’eau, le tubercule halte d’abord sa croissance. Selon les conditions climatiques, il peut ensuite germer à nouveau et devenir creux, entraînant une piètre récolte. 

Plus d’arrosage possible

Dans la parcelle mal en point, il fouille un peu la terre pour en sortir trois patates, qui font la moitié de la taille attendue. La variété Markies est pourtant réputée résistante. « La plante ne fait le gros dos qu’un temps », précise l’exploitant. 

La sécheresse ne fait donc pas de cadeau aux tubercules. Car les si délicates patates exigent un climat idéal et suivi strict. « Un été à 25 degrés avec de la pluie tous les trois jours, ce serait génial ! », rêve Samuel Häberli. Son sourire ne le quitte pas, même lorsqu’il explique comment les jets d’arrosage favorisent les maladies dévastatrices, comme le mildiou.

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